Laurence Madeline nommée directrice des musées de Besançon

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16/2/23 - Nomination - Besançon, musées du centre de Besançon - Après six fructueuses années passées à la tête des musées de Besançon, Nicolas Surlapierre prenait en octobre dernier la direction du Mac/Val à Vitry-sur-Seine, à la suite d’Alexia Fabre partie pour l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Fin janvier, son successeur fut désigné. Laurence Madeline s’apprête, à 57 ans, à quitter le Musée national des arts asiatiques - Guimet, où elle est responsable des collections photographiques, pour rejoindre les musées bisontins, où elle prendra ses fonctions à partir du 3 avril prochain.


Laurence Madeline
Photo : Dominique Dugay
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Diplômée de l’Institut national du patrimoine en 2000, la conservatrice en chef du patrimoine a commencé sa carrière au Musée Picasso à Paris, où elle fut en charge de l’inventaire numérique des foisonnantes archives personnelles de Picasso avant de brièvement prendre la direction du Musée Léon-Dierx de Saint-Denis de La Réunion en 2006-2007. Elle rejoignit ensuite le Musée d’Orsay où elle assura, en tant que responsable du service culturel, plusieurs commissariats d’expositions, dont celui de la rétrospective « James Ensor » en collaboration avec le Museum of Modern Art de New York (voir l’article). En 2011, elle fut nommée responsable du pôle beaux-arts des Musées d’Art et d’Histoire de la Ville de Genève qu’elle quitta en 2017, chaotiquement si l’on s’en tient à l’article de notre confrère Étienne Dumont récemment publié sur le site du journal suisse Bilan. Après quelques années au Service des musées de France, elle avait rejoint le Musée Guimet en 2021.

Spécialiste des avant-gardes de la fin du XIXe et du début du XXe siècle, et tout particulièrement de l’œuvre de Picasso auquel elle n’eut de cesse de consacrer de très régulières expositions et publications ces deux dernières décennies - la dernière exposition, « Picasso Landscapes : Out of Bounds », venant d’ouvrir ses portes au Mint Museum Uptown à Charlotte en Caroline du Nord dans le cadre du cinquantième anniversaire de la mort de l’artiste - Laurence Madeline hérite à Besançon de deux musées, le Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie et le Musée du Temps, où l’art moderne constitue au mieux un domaine secondaire des collections. Si le profil international de la conservatrice semble avoir séduit la Ville de Besançon qui entend, comme elle le mentionne dans son communiqué de presse « ouvrir encore davantage les musées de la ville sur l’extérieur en conquérant de nouveaux publics et en développant de nouvelles pratiques », souhaitons que les spécificités de ces derniers n’en pâtissent aucunement...

Comme nous l’écrivions dans l’article que nous consacrions à sa réouverture très réussie (voir l’article) - réouverture qui fut suivie en juin dernier de celle du Musée du Temps -, le Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie, après des années de grande discrétion, compte de nouveau parmi les grands musées français, fort de remarquables expositions, « La Chine rêvée de François Boucher » (voir l’article) ou « Just Becquet », et acquisitions, Les Anges de Simon Vouet (voir la brève du 10/11/21) ou les feuilles de Palma Giovane (voir la brève du 24/4/18) et Van der Meulen (voir la brève du 10/2/22). Espérons que la nomination de cette nouvelle directrice qui avait consacré en 2014 au Musée Rath, à Genève, une exposition à Gustave Courbet, illustre figure bisontine (voir l’article), lui permette de continuer dans cette voie. Notons néanmoins que beaucoup de connaisseurs sont dubitatifs, voire inquiets.

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