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Une sculpture de la Roldana acquise par le musée de Séville

25/2/21 -  Acquisition - Séville, Musée des Beaux-Arts - Il n’est peut-être pas nécessaire d’attendre la «journée de la femme» pour présenter au public la sculpture d’une figure majeure du baroque espagnol, Luisa Roldán, dont le talent mérite d’être souligné indépendamment de son appartenance au genre féminin ; un talent qui fut largement reconnu par ses contemporains, et notamment par deux rois successifs.
Ce relief en terre cuite, qui met en scène la Vierge allaitant l’enfant Jésus, a été acheté 150 000 euros par le gouvernement espagnol auprès d’un collectionneur privé, et sera donc exposé au Musée des Beaux-Arts de Séville à partir du 8 mars (ill. 1). Car les musées sont bel et bien ouverts en Espagne, comme dans beaucoup d’autres pays, la France faisant tristement exception (voir l’article).


1. Luisa Roldán, dite La Roldana (1652-1706)
Vierge allaitant, vers 1689-1706
Terre cuite polychrome - 26,50 x 19 x 3,5 cm.
Séville, Musée des Beaux-Arts
Photo : Séville Musée des beaux-Arts
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Née à Séville en 1652, celle qu’on appelle la Roldana se forma auprès de son père, Pedro Roldán. Elle épousa un autre sculpteur, Luis Antonio de los Arcos, et partit pour Cadix en 1686. Elle s’installa ensuite à Madrid et fut nommée sculpteur de la Chambre du roi en 1692, travaillant à la cour de Charles II, puis de Philippe V à qui elle offrit La Mise au tombeau, acquise par le Metropolitan Museum (voir l’article).
C’est au cour de cette dernière période madrilène, entre 1689 et 1706, qu’elle réalisa le relief de la Vierge allaitant. Une autre version, un peu plus grande, se trouve dans la cathédrale de Saint-Jacques de Compostelle, qui porte la signature de l’artiste accompagnée de cette précision « sculpteur de Chambre» (ill. 2). On ne sait si la terre cuite du musée de Séville est préparatoire à celle de Saint-Jacques, les deux compositions sont en tout cas très semblables.


2. Luisa Roldán, dite La Roldana…

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