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Le Louvre expose quelques-uns de ses dessins récemment acquis

9/7/10 - Acquisitions - Paris, Musée du Louvre - C’est avec une tradition perdue que le Louvre renoue - très provisoirement et très partiellement : celle de présenter au public le fruit de ses acquisitions.
Régulièrement en effet, le musée exposait - et publiait - les œuvres qu’il achetait ou qu’il recevait en dation ou en donation, qu’il s’agisse de peintures, de sculptures, de dessins ou d’objets d’art. Pour des raisons obscures, ces bilans réguliers et nécessaires n’existent plus, et il a fallu qu’une exposition soit décalée dans le temps, laissant vacantes les salles Mollien où sont organisés les accrochages du département des Arts graphiques pour que celui-ci, fort opportunément, décide de montrer au public un peu plus d’une cinquantaine de feuilles (et quatre albums) entrées dans les collections depuis 2004.

Certaines ont fait l’objet d’articles sur ce site mais nous n’avons pas parlé de beaucoup d’entre elles, soit qu’elles nous aient échappé, soit que nous n’ayons pas eu le temps de les signaler, soit qu’elles aient été acquises très récemment. Nous donnons ici les photos des œuvres présentées que nous n’avions jamais évoquées, ainsi que la liste de celles sur lesquelles nous avions écrit des articles, en renvoyant vers ceux-ci. Cela ne compensera que modestement l’absence très regrettable d’un catalogue qui, de toute façon, aurait été fort incomplet, la sélection présentée ici étant très réduite : le musée aurait acquis en cinq ans « plus de mille dessins, enluminures, miniatures, pastels et cuivres gravés ».

1. Richard Westall (1765-1836)
L’enfant Jésus expulsant les dieux de l’Egypte
(non présenté dans l’exposition)
Mine de plomb, plume, encre grise,
gouache - 59,4 x 47,5 cm
Paris, Musée du Louvre
Photo : W. M. Brady & Co
See the image in its page

Quels enseignements peut-on tirer d’un tel échantillonnage ? D’abord que le département des Arts graphiques achète plutôt bien, malgré quelques ratés [1].
Ensuite que la politique d’acquisition semble claire : privilégier les artistes absents du fonds, enrichir le fonds de dessins étrangers du XIXe siècle, renforcer l’école anglaise et acquérir des feuilles françaises importantes, du XVIe au XIXe... On peut néanmoins regretter l’absence quasi totale d’italiens antérieurs au XIXe siècle, absence qu’il faut relativiser par les dations et le mécénat (notamment l’achat par Carrefour de la collection Beistegui, voir l’article). Plusieurs œuvres hollandaises et flamandes des XVIe et XVIIe siècle sont également entrées dans les collections.

On ne résistera pas ici au plaisir de reproduire à nouveau la photo d’un superbe dessin anglais de Richard Westall (ill. 1) acheté par le Louvre au dernier Salon du Dessin (voir l’article) mais qui n’est malheureusement pas présenté dans cette exposition.


2. Anonyme français, angevin ou provençal
Vers 1470-1475
L’Empereur Justinien trônant, l’épée et la sphère
à la main, entouré de ses juristes, promulgue le Code

Enluminure…

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