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Visages de l’effroi

«Visages de l’effroi. Violence et fantastique de David à Delacroix»

Paris, Musée de la Vie romantique du, 3 novembre 2015 au 28 février 2016
La Roche-sur-Yon, Musée, du 19 mars au 19 juin 2016

Léon Cogniet (1794 - 1880)
Tête de femme et d’enfant
Esquisse pour la Scène du massacre des Innocents, vers 1824
Huile sur toile - 73,4 x 91,2 cm
Orléans, Musée des Beaux-Arts
Photo : MBA d’Orléans
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Blottie dans l’ombre, une mère épouvantée serre son nouveau-né contre elle, une main sur sa bouche pour l’empêcher de crier. Léon Cogniet choisit deux figures pour incarner le massacre des Innocents (ill. 1). Plus loin, une jeune femme s’est recroquevillée dans la cheminée, sa robe blanche tachée de sang : Signol retient ce moment où l’héroïne tragique de Walter Scott, La Fiancée de Lammermoor, sombre dans la folie après avoir tué son mari pendant la nuit de noces (ill. 2).
Les Visages de l’effroi hantent le musée de la Vie romantique dans une exposition consacrée à cette génération d’artistes qui, après la Terreur de la Révolution, puis la chute de l’Empire, souffre du « mal du siècle » si bien confessé par Musset. « On ne sait à chaque pas que l’on fait si l’on marche sur une semence ou sur un débris. » C’est l’occasion de voir, aux côtés d’Eugène Delacroix, Géricault, Girodet, des peintres, des graveurs et des sculpteurs moins connus qui déclinent toutes les gammes de l’horreur : cruauté raffinée, atrocités crues, souffrances sourdes, violentes angoisses, car si « le beau n’a qu’un type, le laid en a mille» écrit Victor Hugo dans sa Préface de Cromwell, affirmant que « tout dans la création n’est pas humainement beau, que le laid y existe à côté du beau, le difforme près du gracieux, le grotesque au revers du sublime, le mal avec le bien, l’ombre avec la lumière. ». Le côté obscur doit être révélé.

2. Emile Signol (1804 -1892)
La Folie de la fiancée de Lammermoor, 1850
Huile sur toile - 116 x 111 cm
Tours, Musée des Beaux-Arts
Photo : MBA de Tours
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L’ouvrage publié à cette occasion n’est pas un catalogue à proprement parler, ce qui est dommage, d’autant que le propos…

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