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Parmigianino, 1503-1540. Dessins du Louvre

Paris, musée du Louvre, du 19 décembre 2015 au 15 février 2016.

1. Francesco Maria Mazzuola dit Parmigianino (1503-1540)
Le Mariage mystique de sainte Catherine, vers 1527
Huile sur bois - 21 x 27 cm
Paris, musée du Louvre
Photo : RMN-GP(musée du Louvre)/René-Gabriel Ojéda
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Artiste parmi les plus fascinants du maniérisme italien, Francesco Maria Mazzuola dit Parmigianino (ou Parmesan sous sa forme francisée) n’a pourtant jamais fait l’objet d’une exposition en France, à l’exception toutefois de celle des dessins de l’École des Beaux-Arts en 2011 (voir l’article). L’accrochage que consacre le Louvre à la soixantaine de dessins authentifiés de cet artiste dans ses fonds, qui en comprend près du triple et constitue en la matière la plus importante collection au monde, s’avère donc précieux. Il renouvelle quelque peu la vision du maître après les grandes manifestations qui ont marqué le cinquième centenaire de sa naissance en 2003 [1]. Outre le nombre des œuvres, leur évidente qualité esthétique, leurs provenances souvent illustres et la variété des techniques, le fonds Parmigianino du département des arts graphiques du Louvre permet de comprendre comme rarement la pratique du dessin chez l’artiste et l’élaboration de ses grandes créations, des fresques de Fontanellato au décor de l’église de la Steccata à Parme en passant par l’emblématique Madone au long cou. À ces dessins s’ajoute Le Mariage mystique de sainte Catherine (ill. 1), tableau acheté par le Louvre en 1992, qui demeure à ce jour la seule peinture autographe de Parmigianino dans les collections publiques françaises [2]. Il faudra toutefois se hâter : eu égard à la qualité et la rareté de la manifestation, pourquoi l’avoir réduite à deux mois à peine, alors que les expositions de dessins durent généralement trois mois, pour limiter l’impact de la lumière sur les feuilles ? Cette brièveté constitue le seul point préjudiciable de l’exposition, et encore n’est-il certainement pas du ressort de ses commissaires [3].

Cette exposition inaugure, par ailleurs, une nouvelle présentation des dessins italiens dans les salles Mollien du Louvre, dont il faut saluer la réussite. La scénographie a été en grande partie repensée, en ne conservant qu’une partie des meubles à plans inclinés et en retirant les grands cartons inspirés par Giulio Romano autrefois présentés sur les murs (relégués dans les réserves du Louvre Lens…). L’installation de cimaises permet de mieux apprécier les dessins, ainsi moins sujets aux reflets sur les verres. L’on peut s’étonner que des feuilles passées par des collections aussi prestigieuses que Jabach, Crozat ou Saint-Morys soient présentées sans montage ancien, mais peut-être des raisons de conservation sont-elles à invoquer. Un mot sur les textes de l’exposition : plus concis qu’auparavant, ils proposent un discours plaisant, accessible mais exigeant sur le dessin, médium dont l’appréciation exige une plus grande concentration que la peinture, une approche aux antipodes de celle…

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