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Un printemps napoléonien pour le château de Fontainebleau

1. Pierre Louis Arnulphe Duguers de Montrosier (1758-1806)
Pendule-monument à la mémoire
de Frédéric II de Prusse
, 1806
Acajou, bronze doré et marbre blanc -
97 × 39 × 142 cm
Fontainebleau, Château
(dépôt du Musée national)
Photo : Thierry Ollivier
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5/7/21 - Acquisitions et dépôts - Fontainebleau, Musée Napoléon Ier - Les splendides collections napoléoniennes du château de Fontainebleau ne se sont pas seulement enrichies de la deuxième version du Portrait de l’Empereur dans son cabinet de travail par Jacques Louis David (voir la brève du 18/6/21) au cours des dernières semaines : elles ont également été augmentées de nombreux achats et de formidables dépôts. Leur fidèle gardien, Christophe Beyeler, est en effet l’un des conservateurs français les plus actifs sur le marché de l’art et les lecteurs de La Tribune de l’Art sont familiers des chroniques régulières de ses acquisitions. Fontainebleau et son Musée Napoléon Ier ont aussi bénéficié de plusieurs dépôts essentiels du Mobilier national (voir la brève du 20/10/20) désormais exposés dans les salles : c’est ainsi que l’on peut enfin revoir l’extraordinaire Pendule monument à la mémoire de Frédéric II de Prusse (ill. 1, 2 et 3) de Pierre Louis Arnulphe Duguers de Montrosier désormais installée à demeure et visible de tous. Ce chef-d’œuvre, qui faisait forte impression lors de la réouverture de la Galerie des Gobelins en 2007 (voir l’article) puis dans l’exposition L’Heure, le Feu, la Lumière en 2010-2011 (voir l’article), possède une histoire des plus singulières : elle fut en effet remise au Garde-Meuble en février 1812 par la veuve de son auteur, en compagnie d’une splendide paire de candélabres en bronze doré et marbre vert de mer qui décora le palais de l’Élysée entre 1820 et 1872. Duguers de Montrosier mourut à Paris en octobre 1806 et sa veuve avait bénéficié d’un prêt pour reprendre son affaire, qu’elle remboursa ainsi.


2. Pierre Louis Arnulphe Duguers de Montrosier (1758-1806)
Pendule-monument à la mémoire de Frédéric II de Prusse, 1806
Acajou, bronze doré et marbre blanc - 97 × 39 × 142 cm (détail)
Paris, Mobilier national en dépôt au Château de Fontainebleau
Photo : Thierry Ollivier
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Le très riche décor martial de la pendule comme de la console viennent rappeler la passion de Napoléon pour Frédéric II, qu’il considérait comme le plus grand capitaine des temps modernes tout en affrontant - victorieusement - l’armée prussienne dirigée par son petit-neveu, Frédéric-Guillaume III. En 1806, lors de la campagne de Prusse, Napoléon visita Potsdam et alla se recueillir sur la tombe de son héros mais il s’empara aussi d’une épée qui fut ramenée en grande pompe aux Invalides où elle resta jusqu’en 1814. À l’approche des troupes ennemies coalisées, tous les trophées furent brûlés dans la cour pour ne pas qu’ils soient repris mais cette fameuse épée fut peut-être soustraite au brasier, comme le rappelle…

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