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Récentes acquisitions du Musée de Pont-Aven
19/2/20 - Acquisitions - Pont-Aven, Musée - Issus d’une grande collection privée européenne demeurée anonyme, deux paysages de Maurice Denis (ill. 1 et 2) rejoignent, grâce au soutien du CIC Ouest et du FRAM (Fonds Régional pour l’Acquisition des Musées), les collections du Musée de Pont-Aven qui comptent désormais sept peintures de l’artiste.
- 1. Maurice Denis (1870-1943)
Le Verger en automne, 1891
Huile sur toile - 26 x 27 cm
Pont-Aven, Musée de Pont-Aven
Photo : Anne Bez - Voir l´image dans sa page
- 2. Maurice Denis (1870-1943)
Les Lavandières bretonnes - 1898
Huile sur carton - 24,3 x 34 cm
Pont-Aven, Musée de Pont-Aven
Photo : Anne Bez - Voir l´image dans sa page
Surnommé le « Nabi aux belles icônes », Maurice Denis fut une figure phare de l’École de Pont-Aven. Sa définition de la peinture des Nabis, qu’il rebaptisa « néo-traditionnisme » au détriment de l’originel « synthétisme », est restée célèbre : « Se rappeler qu’un tableau – avant d’être un cheval de bataille, une femme nue, ou une quelconque anecdote – est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées » [1]. Simplification des formes cernées, aplats de couleurs sourdes et mates, cadrages atypiques, tout concourt à cette planéité dans les deux huiles nouvellement acquises. Réalisées à sept ans d’intervalle en des lieux non précisés par l’artiste qui toujours fréquenta la Bretagne, du Finistère aux Côtes d’Armor [2], elles mettent en scène semis et brûlis automnaux pour l’une et lavandières affairées à la source pour l’autre. Chacune esquisse un couple de personnages, un homme de dos appuyé sur un bâton, une femme courbée et deux femmes inclinées, figures dissoutes dans un paysage où branches, feuillages, terre labourée et roches granitiques sont modelés d’une même touche large et palette.