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L’art d’Eugène Carrière

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Romainville, Galerie Jocelyn Wolff, du 15 janvier au 4 mars 2023.

La Galerie Jocelyn Wolff présente depuis la mi-janvier un ensemble d’œuvres d’Eugène Carrière [1], manifestation qui comprendra une table ronde le dimanche 26 février et fermera ses portes le 4 mars. Il est donc encore temps de s’y rendre et nous y invitons vivement les lecteurs de La Tribune de l’Art. Si l’artiste figure dans un grand nombre de musées français et bénéficie aussi à Gournay-sur-Marne, sa ville de naissance, de l’existence d’un musée associatif très actif, qui lui est dédié sous la présidence de Sylvie Le Gratiet, toute nouvelle occasion de voir ses œuvres est la bienvenue.

Organisée par une galerie d’art contemporain, et avec le commissariat de Serge Lemoine, cette réunion d’œuvres s’inscrit dans une démarche intéressante ; c’est habituellement l’art contemporain qui « s’approprie », selon l’expression en vogue, les musées d’art ancien et du XIXe siècle ; ici, Carrière, maître de l’extrême sensibilité et peintre d’une fin de siècle frémissante, est invité dans l’univers du monde de l’art actuel et au sein d’un environnement qui accentue encore la confrontation visuelle : ce quartier en pleine transformation de Romainville où se côtoient bâtiments ultramodernes, chantiers et friche urbaine, faisant irrésistiblement penser au Jacques Tati de Mon oncle et de Playtime, prépare a contrario le visiteur à une rupture d’autant plus grande. La « rue de la Commune de Paris », adresse de la galerie, n’aurait d’ailleurs peut-être pas complètement déplu à Carrière, bien qu’il fût non violent ; proche du socialisme et préoccupé par la question du peuple et de l’éducation, dreyfusard, ami de Gustave Geffroy, Roger Marx et Gabriel Séailles, le peintre avait par exemple entrepris d’écrire, à la demande de l’École des hautes études sociales, un texte sur L’Art dans la démocratie, interrompu par sa mort et finalement publié en 1907 au Mercure de France. Des extraits de cette étude, introduits par Catherine Fraixe, figurent dans l’ouvrage collectif L’Art social en…

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