Le Musée de Soissons veut acquérir un Clovis

4/11/22 - Appel à souscription - Soissons, Musée Saint-Léger - L’histoire du vase de Soissons, liée à celle de sa prise par les troupes de Clovis en 486, fut racontée pour la première fois par Grégoire de Tours dans le tome II de son Histoire des Francs. Elle est toujours restée populaire, notamment dans les cours d’histoire de la IIIe République, et jusqu’à nos jours.

1. Orazio Riminaldi (1593-1630)
Clovis, vers 1625
Huile sur toile - 134 x 98 cm
Paris, Galerie Sarti
Photo : Galerie Sarti

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Rappelons-la en deux mots. Alors qu’il se partageait le butin du pillage d’une église avec ses soldats, Clovis voulut garder un grand vase pour le rendre à l’évêque (plus tard assimilé à saint Remi) qui le lui avait demandé. Outré par cette prétention qui ne respectait pas le tirage au sort, un soldat brisa le vase avec sa hache. Un an plus tard, alors qu’il passait en revue ses troupes et reconnaissant le soldat, le roi lui reprocha l’état de ses armes, lui arracha sa hache et la jeta au sol. Alors que l’homme se penchait pour la ramasser, Clovis lui brisa le crâne avec sa propre hache en disant « Voilà ce que tu as fait au vase de Soissons », une phrase davantage connue aujourd’hui comme : « Souviens-toi du vase de Soissons. »

Rien d’étonnant donc à ce que le Musée d’Art et d’Histoire de Soissons cherche à acquérir un tableau d’Orazio Riminaldi, peintre italien du début du XVIIe siècle, montrant Clovis, portant sa couronne et dans ses plus beaux habits, posant fièrement la main gauche sur un grand vase en lapis-lazuli et tenant de la main droite une francisque, rappelant ainsi l’anecdote, dont l’authenticité n’est pas avérée, mais qui a contribué fortement à sa notoriété. L’entrée de cette œuvre dans les collections est d’autant plus pertinente qu’il s’agit ici d’une très belle peinture du Seicento, dont on ne s’attend pas forcément qu’elle représente un fait à ce point lié à l’histoire de notre pays.

Il est probable pour cette…