Contenu abonnés

Le Musée de Semur-en-Auxois, un voyage dans le temps

11 11 commentaires

Semur-en-Auxois, petite ville de Côte-d’Or qui ne compte qu’un peu plus de 4000 habitants, possède un musée exceptionnel, dont l’aménagement, qui n’a presque pas changé depuis le XIXe siècle, est aussi remarquable que ses collections. Si celles de paléontologie (ill. 1), de sciences naturelles (en travaux actuellement) et d’antiquités (ill. 2) sortent de notre champ, la muséographie de la seconde moitié du XIXe siècle, avec les vitrines d’époque et les cartels d’origine, constitue une richesse patrimoniale tout à fait remarquable et très rare. La conservation de cet aménagement, qui a fort heureusement échappé à une modernisation qui aurait détruit le charme de ce lieu, est due à Matthieu Pinette le conservateur de l’époque qui avait su convaincre la municipalité de la restaurer dans son état d’origine. Il faudrait désormais protéger au titre des monuments historiques cette scénographie qui reste à la merci d’un changement de goût.


1. Salle de Paléontologie
Musée de Semur-en-Auxois
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page
2. Salle des Antiquités
Musée de Semur-en-Auxois
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

Les collections de beaux-arts bénéficient également de cette présentation ancienne. S’y déploient au rez-de-chaussée (ill. 3) et dans la grande salle de l’étage (ill. 4) les plâtres originaux d’Augustin Dumont qui légua en 1884 son fonds d’atelier à la ville, auxquel s’ajoutent d’autres sculptures d’amis de l’artiste. Celui-ci est issu d’une longue dynastie de sculpteurs : François Dumont, dont nous avions parlé notamment lors de l’exposition sur la sculpture en Lorraine au XVIIIe siècle (voir l’article), eut pour fils Edme Dumont, père de Jacques-Edme Dumont, lui-même père d’Augustin. Ce dernier fut un artiste important du XIXe siècle, connaissant tous les honneurs. Élève de son père et de Pierre Cartellier, il obtint le prix de Rome en 1823 (Jacques-Edme l’avait également obtenu en 1788), fut reçu l’Institut en 1838 et remplaça Pradier en 1852 à son poste d’enseignant à l’École des Beaux-Arts. À l’Exposition universelle de 1855 il fut récompensé d’une médaille d’or et travailla encore vingt ans jusqu’à 1875, date à laquelle il fut frappé de paralysie cessant de sculpter, tout en continuant à enseigner. Rappelons ici que sa sœur, Louise Farrenc, fut une excellente compositrice.


3. Galerie de sculptures au rez-de-chaussée du Musée de Semur-en-Auxois
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page
4. Grand salon du
Musée de Semur-en-Auxois
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

Nous ne pouvons citer ici toutes les œuvres - en excellent état - qu’expose le musée. Nous en reproduisons néanmoins quelques-unes :


5. Augustin Dumont (1801-1884)
Virgin, c. 1839
Plaster
(on the left Blanche de Castille, also by Augustin Dumont)
Semur-en-Auxois, Musée
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

 une Vierge (ill.…

Pour avoir accès à ce contenu, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement. Si vous souhaitez tester l’abonnement, vous pouvez vous abonner pour un mois (à 8 €) et si cela ne vous convient pas, nous demander par un simple mail de vous désabonner (au moins dix jours avant le prélèvement suivant).

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous à l’aide de ce formulaire.

Vos commentaires

Afin de pouvoir débattre des article et lire les contributions des autres abonnés, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement.

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous.