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La BRAFA 2023 se tourne vers l’Art nouveau

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Brussels Expo (Palais 3 et 4), du 29 janvier au 5 février 2023

1. Eugène Vallin (1856-1922)
Canapé, vers 1900
Noyer sculpté - 120 x 150 cm
Paris, Galerie Mathivet
Photo : Alexandre Lafore
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Désormais durablement installée au parc des expositions du Heysel, chef-d’œuvre de l’Art déco belge, la BRAFA a pourtant choisi cette année l’Art nouveau en guise de fil rouge, en lien avec la saison culturelle organisée sous l’égide de la région Bruxelles-Capitale. De nombreux marchands ont ainsi joué le jeu avec enthousiasme, pour notre plus grand bonheur, puisqu’une bonne partie de la foire est consacrée à l’art moderne et contemporain. Si nous pouvons toujours regretter la raréfaction - voire la disparition - de spécialités historiques comme la Haute Époque ou le mobilier ancien, c’est l’absence de l’archéologie qui surprend le plus cette année [1] mais d’autres disciplines en sortent renforcées. Chez Céline et Fabien Mathivet, célèbres marchands parisiens spécialisés dans les arts décoratifs du XXe siècle, un amusant banc tourterelles de François-Xavier Lalanne voisine donc avec un élégant canapé en noyer d’Eugène Vallin (ill. 1) dont les courbes langoureuses se déploient pour mieux surprendre les habitués de la galerie, amoureux et collectionneurs de design [2] qui ont désormais l’embarras du choix dans les allées de la foire où la sculpture, les bijoux (ill. 2) et les vases (ill. 3) Art nouveau sont largement en vedette cette année.


2. Philippe Wolfers (1858-1929)
Broche-diadème en forme de paon
Or, argent, diamants, émail et opale
Courtrai, Epoque Fine Jewels
Photo : Epoque Fine Jewels
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3. Émile Gallé (1846-1904)
Vase, vers 1889
Amsterdam, Dr. Lennart Booij Fine Art & Rare Items
Photo : Dr. Lennart Booij Fine Art & Rare Items
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Qu’on se rassure : l’art ancien n’a pas non plus totalement disparu au profit de l’Art nouveau, qui n’envahit toute la foire qu’à travers le tapis réalisé à partir de dessins de Victor Horta. En picorant d’un stand à l’autre, on peut ainsi découvrir des pièces intéressantes qui n’ont pas toutes vocation à rejoindre un musée mais qui peuvent parfois en provenir. C’est ainsi le cas de cette intrigante Vierge à l’Enfant issue du dernier catalogue de la galerie Finch & Co. (ill. 4) qui provient du Los Angeles County Museum of Art : acquise en 1947, elle fut vendue chez Sotheby’s dès 1982. La notice de la galerie la rapproche d’une autre Vierge à l’Enfant, conservée depuis 1937 au Detroit Institute of Arts mais aussi d’un relief acheté par le Metropolitan Museum of Art de New York en 2001 et actuellement exposé aux Cloisters. Participant à la foire belge pour la deuxième fois, la galerie milanaise Cavagnis Lacerenza propose de son côté un Hercule au repos du XVIIIe siècle (ill. 5) que la notice rédigée par Léon Lock rapproche judicieusement de la colossale statue en marbre de Laurent Delvaux qui trône au pied de l’escalier du palais de Charles de Lorraine…

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