L’abbaye Saint-Vaast et le Musée des Beaux-Arts d’Arras en péril (4) : « La Fabrique de l’imaginaire »

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1. La salle des Mays du
Musée des Beaux-Arts d’Arras
Photo : Hervé Grandsart
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Au moment de s’attaquer au document (le Projet Culturel Scientifique Educatif et Social) que nous avons commencé à évoquer dans notre précédent article, nous réalisons à quel point il est difficile de commenter un dossier aussi vide d’idées. Le tout est décrit dans une langue souvent incompréhensible et se gargarisant de mots entendus mille fois ces dernières années : un charabia post moderniste qui tente de maquiller le néant qu’il reflète. Impossible de suivre un axe logique, puisque la logique en est absente. Nous essaierons un ordre thématique qui se révèle lui-même compliqué. Nous pourrions, comme pour le rapport sur les musées du XXIe siècles (voir l’article) nous contenter de citer quelques extraits. Mais, bien que tentante, cette solution ne serait pas suffisante car on n’est pas là dans une question de grands principes, mais dans un projet réel, qu’une ville souhaite mettre en œuvre… Nous ferons donc comme pour l’avant-projet de la Maison de l’Histoire de France dont nous avions parlé ici et qui relève de la même inspiration : citer d’abord quelques morceaux choisis, avant de tenter une analyse plus fine. Remarquons que ce PCSES n’est en réalité pas une exception : il s’insère parfaitement dans un courant qui vise à détruire la notion même de musée, que nous avons déjà abordé dans les articles cités plus haut, ou encore dans celui sur la nouvelle définition du musée. On est bien là dans un mouvement de fond qu’il convient de combattre. À notre sens pourtant, il s’agit de la première fois qu’une telle menace s’abat sur un Musée des Beaux-Arts français.

Nous commencerons donc par quelques morceaux choisis, car il est bon de rire, parfois :

« Le Pôle culturel - la Fabrique de l’imaginaire s’inscrit dans un écosystème qui conditionne son ambition, son organisation et ses actions. » (p. 11). Un peu plus loin (p. 14), on apprend qu’il s’agit d’un « organisme vivant » dans un « écosystème ».

« Le nouveau Pôle culturel Saint-Vaast porte l’ambition d’inaugurer une nouvelle génération de lieu culturel, véritable lieu de vie, lieu de liens, de construction du citoyen et fabrique des imaginaires […] » (p. 16).

« Le projet du pôle culturel, de par la physionomie de ce dernier, est donc une proposition polymorphe d’un genre nouveau et d’une grande ambition, vecteur d’une véritable politique culturelle territorialisée, de proximité et de rayonnement, qui s’articule avec le PEDT et le PDS de la ville. » (p. 22).

L’extrait suivant est un peu long, mais il est à lire entièrement et à savourer lentement (en réalité, tout le document est plus ou moins de la même eau) :

« La Fabrique de l’imaginaire se propose pour l’usager comme une nouvelle relation au lieu et aux collections : des espaces de liberté, non seulement de savoir mais plus largement de construction de soi (rencontre, questionnement, valorisation de réalités secondaires, pratique artistique ou expérience sensorielle...). L’imaginaire s’ancre et se développe au plus profond de l’individu à travers l’émotion. La Fabrique de l’imaginaire est donc un espace favorisant non seulement la naissance des émotions mais aussi leur appréhension, leur maîtrise, leur compréhension.
Le pôle culturel veut s’attacher à affermir la mémoire, susciter l’imagination, provoquer les associations d’idées, valoriser le parcours émotionnel, tous éléments contribuant à accompagner la formation de l’être, son jugement et son goût.
La Fabrique de l’imaginaire propose par conséquent des espaces-temps dans lesquels chacun est libre de se lover, de construire, de se reposer….
Le pôle culturel se propose comme un espace de liberté pour les usagers, d’expérience et d’autonomisation. L’invective marque la relation à l’usager, le retour sur l’expérience, l’échange.
La Fabrique est un lieu d’invention, de créativité, elle valorise le manuel autant que le cérébral, donne l’idée de mouvement permanent et assume une part d’illusion. Le terme vise autant à désacraliser la médiathèque ou le musée perçus parfois comme des temples du savoir, qu’à transcrire l’envie des équipes de proposer des espaces à taille humaine, de véritables lieux de vie avec une médiation prenant en considération chaque individu et lui permettant de vivre une expérience personnelle dans un lieu de partage.
 » (p. 25).

« La Fabrique de l’imaginaire rassemble des collections de natures et fonctions diverses. Cette diversité de collections et d’usages culturels qui leurs sont liés constituent le terreau sur lequel la Fabrique de l’imaginaire veut formuler sa nouvelle proposition, en valorisant autrement les collections, en questionnant les usages et en permettant au public de rebattre les cartes de la hiérarchie des supports et des contenus, en toute liberté » (p. 30, ce passage est en gras).

2. Salles du XIXe siècle du Musée des Beaux-Arts d’Arras
Photo : Hervé Grandsart
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Derrière cette novlangue effrayante se cache en réalité un véritable projet de destruction du musée. Examinons maintenant ce Projet Scientifique et Culturel qui n’a rien de scientifique, ni de culturel. Nous ne nous prononcerons pas ici sur la partie « médiathèque » qui sort de notre champ, sauf pour ce qui concerne sa partie « collections patrimoniales » - cela ira vite, il n’en est jamais question - et pour la partie mélangée avec le musée. Car c’est le premier point qu’il faut souligner ici : il n’y a plus, comme on l’a déjà compris, de « musée des Beaux-Arts », et plus non plus de « médiathèque Saint-Vaast », mais un musée-médiathèque, une espèce d’un genre tout à fait nouveau, dont les auteurs essaient de faire croire qu’il y aurait déjà des exemples existants, comme le Centre Pompidou et la Bibliothèque Publique d’Information. Ce qui est évidemment absurde, le Musée national d’Art Moderne étant parfaitement distinct de la bibliothèque, même si tous deux sont regroupés sous une même direction. On ne lit pas dans les salles du musée, et les œuvres d’art ne sont pas conservées dans les salles de la BPI. Nulle part en France on a regroupé sciemment un Musée des Beaux-Arts et une bibliothèque, en feignant de croire qu’on pourrait avoir des salles de lecture publique dans le musée, ou qu’il s’agirait en fait d’activités suffisamment proches pour être fondues en une seule unité.

Cela changera à Arras, et cela est déjà en train de changer puisque le musée est fermé tout l’été (sauf le dimanche) pour commencer à mettre en place cette nouvelle organisation dont l’explication est plus que vaseuse.
On nous raconte en effet que ce rapprochement se justifierait par l’histoire du lieu, « le livre a[yant] toujours fait partie de l’histoire de Saint-Vaast [car] scriptorium et bibliothèque d’étude sont des lieux intrinsèquement liés au fonctionnement de l’abbaye et à son rayonnement ». On lisait dans les abbayes, l’abbaye Saint-Vaast abrite le Musée des Beaux-Arts, donc les Beaux-Arts et la lecture publique sont très liés. Voilà à peu près le brillant raisonnement qui aboutit à faire une seule entité d’un musée des Beaux-Arts et de trois médiathèques, celle de l’abbaye Saint-Vaast (qui comprend une partie patrimoniale), la médiathèque Verlaine et la « médiathèque-ludothèque » Ronville… Un musée et une ludothèque voilà qui nous renvoie au concept de musée ludique, comme on les aime.
Plus sérieusement, est-il besoin d’expliquer qu’une bibliothèque de lecture publique, qui accueille des lecteurs et leur prête des livres et d’autres supports multimédias, et un musée des Beaux-Arts dont l’objectif est de présenter au public et conserver pour transmettre aux générations futures des œuvres d’art sont, certes, deux établissements culturels, mais qu’ils ont peu à voir l’un avec l’autre, même si des coopérations sont évidemment possibles ?

Dans la « Fabrique de l’imaginaire », c’est-à-dire le musée-médiathèque (musée-médiathèque-hôtel pour être précis, mais nous y reviendrons) tel que le prévoit Arras, il y aura donc une porosité complète entre le musée et la bibliothèque.
Si l’on comprend bien le PCSES, « les parcours de la fabrique de l’imaginaire au sein de l’ancienne abbaye Saint-Vaast » seraient au nombre de trois. Une « balade patrimoniale », « un parcours à travers l’histoire d’Arras et de l’Artois », et un « parcours des Totems » (sic, comme tout ce que nous écrivons ici). Le premier « est directement lié au monument qu’est l’ancienne abbaye Saint-Vaast », un lieu qui « invite à la déambulation ». « Son parcours », cependant, « ne peut être linéaire » (peut-être, mais cela n’est pas précisé, parce qu’il faudra slalomer entre les chambres d’hôtel et le spa…). Ce sera donc « un lieu de promenade constituée d’une juxtaposition d’espaces singuliers et parfois spectaculaires », qui pourront dans ce « cadre monastique » donner l’envie de méditer (nous n’inventons rien, bien entendu). Il s’agit en effet d’un site « bâti et orné pour pousser, accompagner l’introspection ».

Dans le deuxième parcours, consacré à l’histoire d’Arras et de l’Artois, un « parcours linéaire », seront intégrés « des médias ». Il s’agit d’histoire locale, donc on y rajoutera le tableau de Rubens (un artiste au rayonnement local bien entendu…), mais aussi l’école d’Arras (avec Corot). Il s’agit donc de séparer ces collections de celles du parcours Beaux-Arts, ce qui pourrait être acceptable si l’on n’y ajoutait pas des « îlots de collections documentaires (voire fiction liée à l’histoire locale), et la salle de consultation de l’histoire locale », une salle de lecture donc, au milieu du parcours du musée. Et pourquoi pas même, toujours au sein du parcours du musée, des ateliers.

3. Salles de peintures nordiques du Musée des Beaux-Arts d’Arras
Photo : Hervé Grandsart
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Vient enfin le troisième parcours, celui plus spécifiquement dédié aux beaux-arts, autour de « Totems » (bien que non définis, on imagine qu’il s’agit des quelques chefs-d’œuvre ou considérés comme tels). Et le texte du PCSES mérite ici d’être cité quasi intégralement : « Le parcours Beaux-arts du musée est moins cohérent et linéaire que le parcours d’histoire locale. Ici on aurait envie de penser la collection du musée comme un fonds de médiathèque valorisé sur une table d’actualité : un espace dédié et aménagé avec un mobilier modulable, permettrait de proposer des îlots thématiques ou formels reposant sur l’organisation d’interférences entre les patrimoines. Par exemple, la présentation concomitante du tableau magnifique de La Hyre, La mort des enfants de Béthel, d’un lit chinois du 19e siècle, du volume 37 des albums des Schtroumpf, l’Oeuvre de Freud ou la musique de Satie, dans une ambiance où coussins et fauteuils invitent à la rêverie et inviteraient le visiteur à développer son imaginaire sur le sommeil et le rêve, à questionner cette notion, pour lui- même, et à chercher à enrichir son expérience par la consultation d’autres patrimoines dans le musée ou dans la médiathèque. L’introspection, l’imaginaire individuel peut ensuite s’enrichir de la rencontre et du débat.
Ces présentations visent à réinventer l’appréhension de l’œuvre du musée et sa fréquentation. Elles révèlent aussi la puissance de ces œuvres capables de soutenir de multiples biais de lecture. Enfin, elles installent l’impermanence au sein du musée, la rotation des œuvres étant proposée soit de manière continue, soit dans un renouvellement complet périodique (un an à 18 mois).
 »

Retenons donc ces perles : « on aurait envie » (qui ? on ne le dit pas) « de penser la collection du musée comme un fonds de médiathèque ». C’est sans doute une raison de plus de fondre les deux entités, après tout, une médiathèque c’est comme un musée… Et une conservatrice du patrimoine envisage froidement, à propos d’un des chefs-d’œuvre de ses collections, La Mort des enfants de Bethel de Laurent de La Hyre, de l’installer dans une salle qui réunirait, on ne sait pour quelles raisons, l’œuvre de Freud (sous quelle forme, on ne le dit pas), la musique d’Érik Satie (quel rapport avec ce tableau, on ne nous le dit pas) et last but not least, le « volume 37 des albums des Schtroumpfs ». Qu’on nous comprenne bien : nous aimons beaucoup les Schtroumpfs, et Peyo est un véritable artiste, tout comme la bande-dessinée est un art. Mais exposer Peyo à côté de La Hyre, c’est un peu comme écouter l’album rouge des Beatles (nous aimons beaucoup) en même temps que le Requiem de Mozart. C’est simplement n’importe quoi, et c’est pourtant proposé froidement dans un projet validé par la DRAC (semble-t-il puisqu’elle ne nous a pas répondu) qui en est en-thou-sias-te.

On lit ensuite que « ces présentations visent à réinventer l’appréhension de l’œuvre du musée et sa fréquentation ». Elles installent aussi « l’impermanence au sein du musée […] la rotation des œuvres étant proposée soit de manière continue, soit dans un renouvellement complet périodique (un an à 18 mois). ». Les amateurs de Tintin et d’Astérix (dont nous sommes) peuvent être rassurés : dans l’accrochage suivant, on peut imaginer que l’album Les bijoux de la Castafiore voisinera avec la musique de Haëndel, avec l’œuvre de Céline et avec le Jeune pâtre des Marais Pontins de Chassériau. Et dans un autre, Astérix au Jeux Olympiques sera accompagné de Stockausen, des Fables de La Fontaine et d’une esquisse de Gabriel-François Doyen. Avec ce type d’idées, ce qui est formidable, c’est que toutes les combinaisons sont possibles.
Nous avons vu plus haut que l’introspection était au programme. La méditation l’est aussi : « Cette succession d’espaces induit, l’envie de poursuivre le cheminement et donc, dans le cadre monastique, la méditation »). Et donc « Des bulles de bien être s[er]ont proposées ponctuellement, pour se retrouver et se reposer. » Des bulles de bien être !

4. Salles médiévales du
Musée des Beaux-Arts d’Arras
Photo : Hervé Grandsart
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La « rotation [des collections] à rythme soutenu » incite les auteurs de ce PCSES à s’interroger sur « la pertinence de poursuivre une programmation d’expositions temporaires ». Ils n’y renoncent pas néanmoins car il s’agit d’une « possibilité discursive », allant même jusqu’à vouloir poursuivre le partenariat absurde avec Versailles. Tous les deux ans aurait lieu une exposition propre à la « Fabrique de l’imaginaire » (n’oublions pas que nous ne parlons plus de musées). Si la liste d’idées d’expositions n’est pas mauvaise (Marguerite Burnat-Provins, artiste arrageoise au tournant du XXe siècle, la naissance de l’Art déco en 2025 autour de Jaulmes, une exposition sur la tapisserie…), il n’y a aucune véritable réflexion sur ce que serait vraiment une politique d’exposition pour un tel Musée des Beaux-Arts.
On ne trouve dans ce document pas davantage de politique d’acquisition (et pour cause, comme nous l’avons déjà écrit, celles-ci se réduisent à la portion congrue), et très peu de choses sur la restauration, dont on apprend que le budget annuel doit être au minimum de 20 000 euros par an. Un chiffre très bas qui augure mal de la restauration des sept Mays en réserve.
On trouve, sur les budgets, un paragraphe incompréhensible que nous n’avons d’ailleurs pas compris. Peut-être nos lecteurs seront-ils plus fins que nous et pourront-ils en saisir le sens : « Les moyens financiers sont aujourd’hui contraints pour les deux équipements. Ils ne sauraient être diminués, notamment dans le domaine des acquisitions et des restaurations si la direction se conforme aux attentes des partenaires (MDP, DRAC). Les actions en direction des publics ont également vu leurs budgets optimisés. S’il n’est pas envisageable aujourd’hui de baisser les crédits sans diminuer l’offre de service, une plus grande attention aux appels à projets permettrait de développer l’ambition des projets en bénéficiant de recettes complémentaires. Pour ce faire, une nouvelle méthodologie de travail, reposant sur la méthodologie de projet, doit pouvoir être partagée et portée par les agents du pôle culturel. »

Pour ce qui concerne les réserves, le PCSES n’en dit pas grand chose, à part rappeler ce que sont des réserves aux normes pour les musées. Il indique qu’il y a sept espaces de réserves in situ (dans l’abbaye donc, dont une occupe la salle Jaulmes) et une réserve externalisée, non aménagées. Rien de plus. Or la question des réserves pour un musée, et notamment de leur proximité avec le musée lui-même est essentielle. Beaucoup de musées ont en effet des réserves extérieures car ils n’ont pas la place disponible dans le musée, ce qui n’est à l’évidence pas le cas du Musée des Beaux-Arts d’Arras dans sa configuration actuelle. Un document de 2018 que nous avions déjà cité dans un article précédent (c’était au temps où l’hôtel devait s’organiser autour de la cour du cloître, sans annexer les espaces du musée) aborde ce point de manière plus précise, sans exclure notamment d’externaliser celles-ci. Quelques œuvre pourraient aussi trouver leur place sur les murs des salles de lecture de la médiathèque. Et pourquoi pas, d’ailleurs, ceci n’est certainement pas à exclure, en permettant d’exposer davantage d’œuvres. Mais des dépôts du musée à la médiathèque, ce n’est pas du tout la même chose qu’une fusion des deux.

Nous avons parlé du musée, il nous faut maintenant dire un mot du « musée-hôtel ». Car non content de mélanger musée et médiathèque, on crée donc un musée-hôtel. Nos interlocutrices de la ville ont été très claires sur ce sujet : « C’est le concept : un musée-hôtel ou un hôtel-musée. Ça doit être une vraie curiosité de séjourner dans un musée. On ne s’interdit pas d’avoir des œuvres dans l’hôtel et de proposer des visites privilégiées aux clients de cet hôtel ». Nous laisserons nos lecteurs apprécier ce concept qui imagine de laisser des œuvres de musées dans un espace commercial privé. Ajoutons que l’hôtel envisagé est un hôtel de luxe, 5 étoiles, et qu’on imagine mal ses clients accepter des classes scolaires déambuler dans le hall et dans les couloirs.


5. « Les différentes échelles du projet »
Schéma du PCSES
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6. « La Fabrique de l’imaginaire rassemble plusieurs notions développées pendant la concertation. En quelques mots :»
Schéma du PCSES
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Pour conclure ce quatrième article, avant de nous intéresser à l’environnement de l’Abbaye Saint-Vaast et de l’insertion de ce projet dans la ville, nous reproduirons deux schémas extraits du PCSES. Ils résument à eux seuls le grotesque de ce projet dont nous espérons qu’il ne verra pas le jour.

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