Contenu abonnés
Deux portraits de Théo Van Rysselberghe pour New York et Washington
26/3/20 - Acquisition - New York, The Metropolitan Museum of Art et Washington, National Gallery of Art - Il y a des coïncidences heureuses : à quelques mois d’intervalle, deux des plus grands musées de la côte Est des États-Unis se sont enrichis de tableaux de Théo Van Rysselberghe représentant tous deux sa nièce, la jeune Denise Maréchal (1883-1956). Ces deux portraits (ill. 1 et 2) sont les premiers tableaux de l’artiste belge - moins célèbre que ses comparses français Georges Seurat et Paul Signac - qui intègrent les collections du Metropolitan Museum of Art de New York et de la National Gallery of Art de Washington.
- 1. Théo Van Rysselberghe (1862-1926)
La Petite Denise, 1889
Huile sur toile - 103 × 60,3 cm
New York, The Metropolitan Museum of Art
Photo : MMA - Voir l´image dans sa page
- 2. Théo Van Rysselberghe (1862-1926)
Denise Maréchal, vers 1893-1894
Huile sur bois - 36,2 x 26,7 cm
Washington, National Gallery of Art
Photo : NGA - Voir l´image dans sa page
C’est au retour d’un voyage à Paris en 1886, où il était accompagné par le poète Emile Verhaeren, que Théo Van Rysselberghe orienta son art vers un divisionnisme prononcé : cette période pointilliste, qui couvre la dernière décennie du XIXe siècle, est justement considérée comme l’apogée de la carrière du grand artiste belge. Le pointillisme de Van Rysselberghe s’exprime avant tout dans le paysage - l’un de plus beaux tableaux de la période, qui appartenait à Toulouse-Lautrec et qui n’est jamais passé sur le marché devait d’ailleurs être proposé demain [1] chez Christie’s à Paris - mais aussi, de manière éblouissante, dans le portrait.
En septembre 1889, Théo Van Rysselberghe épousa Maria Monnom, dont le beau portrait par Fernand Khnopff est conservé au Musée d’Orsay, qui était issue d’une famille qui occupait une place essentielle dans le monde artistique belge. Sa mère, Sylvie Monnom, était veuve depuis 1871 et éditait sous le nom de Veuve Monnom la fine fleur…