Contenu abonnés

Des dessins 1900 à voir d’urgence au Musée des Arts décoratifs

Paris, Musée des Arts décoratifs, du 1er au 13 novembre 2022

5/11/22 - Découverte, exposition et acquisitions - Paris, Musée des Arts décoratifs - Il se passe toujours quelque chose au Musée des Arts décoratifs : peu après avoir préempté chez Sotheby’s un ravissant service à thé et à café de Jean-Valentin Morel (voir la brève du 25/10/22), l’institution de la rue de Rivoli inaugure un passionnant accrochage de grands dessins inédits, redécouverts et étudiés par Astrid Grange. Prenant la suite de l’exposition Prud’hon (voir l’article) organisée en marge du Salon du dessin, celui-ci accompagne idéalement la nouvelle édition de Fine Arts Paris, désormais jumelée à l’ancienne Biennale des antiquaires, qui se tient dans les salles du Carrousel du Louvre tout au long de la semaine prochaine.


1. Vue de l’accrochage Exposition universelle de 1900 : des décors aquarellés retrouvés au Musée des Arts décoratifs
Photo : Christophe Dellière
Voir l´image dans sa page

S’il faut se faufiler à travers les salles de l’aile de Marsan pour découvrir cette exposition, placée dans la salle (ill. 1) précédant le Salon du bois, la promenade - bien fléchée - mérite assurément le détour tant ces grandes planches aquarellées sont spectaculaires et racontent une histoire captivante. Les dessins exposés furent exécutés dans le cadre du concours organisé en 1895 par l’Union centrale des arts décoratifs (UCAD), qui préparait alors son pavillon pour l’Exposition universelle de 1900. On a en effet tendance à oublier aujourd’hui que le musée n’est installé là que depuis 1905 après avoir été longtemps nomade : l’UCAD organisait ainsi ses expositions dans le palais de l’Industrie, édifice éphémère, dont la destruction débuta en 1896. Ces feuilles rappellent donc une période cruciale pour l’histoire de l’institution, dont tous les efforts - humains et financiers - étaient alors dirigés vers 1900.

2. Georges Rémon (1855-1931) et Eugène Morand (1853-1930)
Projet de vestibule, 1895
Graphite, plume et encre noire, aquarelle et gouache au pinceau et au tire-ligne sur papier calque - 45 x 34 cm
Paris, Musée des Arts décoratifs
Photo : Musée des Arts décoratifs
Voir l´image dans sa page

Douze candidats présentèrent des projets de décors pour ce « concours spécial pour la décoration du cabinet d’un amateur d’objets d’art moderne », qui devait donc comporter quatre salles : un vestibule, une bibliothèque, un salon de réception et une grande salle d’exposition. Le processus de sélection étant bien sûr anonyme, leurs dessins ne sont pas signés, mais chaque participant avait apposé un signe distinctif sur les feuilles ou leur montage, l’en d’entre eux choisissant même C. Raté en guise de pseudonyme. Le jury, composé de six membres de l’Union centrale des arts décoratifs - dont l’orfèvre Lucien Falize - et de cinq personnalités extérieures comme les architectes Paul Sédille et Frantz Jourdain ou le peintre Luc-Olivier Merson, choisit à l’unanimité le projet Pro Arte de Georges Rémon et Eugène Morand, qui…

Pour avoir accès à ce contenu, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement. Si vous souhaitez tester l’abonnement, vous pouvez vous abonner pour un mois (à 8 €) et si cela ne vous convient pas, nous demander par un simple mail de vous désabonner (au moins dix jours avant le prélèvement suivant).

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous à l’aide de ce formulaire.

Vos commentaires

Afin de pouvoir débattre des article et lire les contributions des autres abonnés, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement.

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous.