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Une salve d’acquisitions pour le MuMa du Havre

21/1/21 - Acquisitions - Le Havre, Musée d’Art moderne André Malraux - L’hiver devait coïncider avec une nouvelle exposition havraise, composée à partir des collections du musée : Voyages d’hiver aurait aussi été l’occasion de dévoiler au public quatre récentes acquisitions du MuMa, qui s’enrichit régulièrement de nouvelles œuvres. Faute de pouvoir admirer cette exposition, dont une visite virtuelle est cependant proposée sur le site du MuMa, saisissons donc l’occasion d’évoquer les quatre tableaux qui viennent de rejoindre les collections du musée, accompagnés d’un album de dessins et d’un projet d’illustration sur papier journal.

Commençons avec Charles Lhullier, véritable patriarche de l’école havraise aujourd’hui connu pour avoir été le professeur de Raoul Dufy ou d’Othon Friesz - qui laissa de lui un beau portrait - dans leur jeunesse normande. Après avoir débuté sa carrière professionnelle comme peintre en bâtiment, il étudia auprès de Jacques-François Ochard, lui-même ancien élève de David, puis travailla avec François-Edouard Picot. Lhullier avait malheureusement échoué à obtenir une bourse municipale d’études qui lui aurait permis de poursuivre sa formation à l’École nationale supérieure des Beaux-arts en 1851 : c’est Eugène Boudin qui en bénéficia. Lhullier devint cependant un collaborateur fidèle du peintre Isidore Pils et termina sa carrière à la tête de l’école municipale des beaux-arts du Havre dont il prit la direction en 1871 avant d’assurer celle du musée municipal de 1884 à sa mort en 1898. Le Musée d’art moderne André Malraux conserve donc assez logiquement une vingtaine d’œuvres de l’artiste dont son chef-d’œuvre, Le Café des Turcos, acquis par la Ville du Havre à l’issue de l’exposition maritime internationale de 1868. C’est un album (ill. 1) contenant une centaine de dessins, acheté en vente publique chez Chalot & Associés à l’hôtel des ventes Maupassant de Fécamp, qui vient de rejoindre les collections du MuMa : on y retrouve d’ailleurs certains éléments - intérieurs orientalistes ou croquis de drapeaux dont la hampe se termine en croissant - qu’il est possible de rattacher (ill. 2) au Café des Turcos. Les dessins datés permettent d’estimer que cet album a été complété entre 1859 et 1867, une fourchette cohérente avec le grand tableau peint en 1867-1868.


1. Charles Lhullier (1824-1898)
Le Café des Turcos, vers 1867-1868
Huile sur toile - 116 x 156 cm
Le Havre, Musée d’art moderne André Malraux
Photo : Charles Maslard
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2. Charles Lhullier (1824-1898)
Album de dessins, vers 1859-1867
Crayon, lavis d’encre et d’aquarelle sur papier - 16 x 24 cm
Le Havre, Musée d’art moderne André Malraux
Photo : Charles Maslard
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Comme le précise le musée, cet album de dessins a probablement appartenu à Édouard Courché, ancien élève de Charles Lhullier, dont le nom tracé à la plume est inscrit à l’intérieur de la couverture. Celui-ci assistait son…

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