Une réforme possible (faut-il vraiment supprimer les Monuments historiques ?)

Réponse à l’article de Patrick Ponsot.

On lit toujours avec plaisir ce qui concerne de près son métier si l’on a suffisamment de naïveté pour « y croire » et s’y investir sincèrement. Ayant lu le texte récemment publié par Patrick Ponsot sur La Tribune de l’Art comme la relance, peut-être, d’un débat engagé il y a deux ou trois ans et oublié à la faveur des projets de réforme engagés et des décisions effectivement prises, j’ai pensé qu’une réponse n’était peut-être pas inutile.
Faut-il donc supprimer les Monuments historiques comme ne le propose pas, d’ailleurs, notre ami Architecte en Chef des Monuments Historiques (ACMH) ? Il est vrai que cette solution extrême apparaît aujourd’hui comme une actualité en marche à beaucoup d’agents du ministère dont le champ d’action est celui des Monuments Historiques - bien que toute parole autorisée s’en défende effectivement. La réforme, donc, est à l’ordre du jour, possible ou impossible : chacun en jugera.

Faut-il vraiment, d’autre part, rapporter le nœud de la crise à l’histoire de la conservation-restauration des monuments, en France, depuis le début du XIXème siècle, et à la place des outils théoriques – Charte de Venise en tête - qui prétendent, depuis cinquante ou quatre-vingt ans, donner un cadre conceptuel à cette pratique ? C’est ce que nous a expliqué Patrick Ponsot. Pour lui, je résume rapidement, les conséquences de la Révolution ont permis aux fondateurs du Service une confiscation des monuments, au seul bénéfice des restaurateurs qui ne voient les monuments que comme des paradigmes. De là une vision univoque de la restauration, ignorante du débat, et qui exclut les autres acteurs que les praticiens et les décideurs. De là une défiance permanente vis-à-vis des doctrines, que les Chartes modernes incarnent. De là la rigidité d’un système, et sa sclérose progressive jusqu’à aujourd’hui où la crise est patente.
C’est un peu vite dit. Il ne faudrait quand même pas oublier que la présence des monuments au sein de l’espace social, et la manière dont ils sont traités et perpétuellement remis en scène n’est en rien un secteur à part, isolé du reste de l’Histoire. Ce n’est pas un « monde à part » dont les « inventeurs » seraient chez nous Mérimée et Viollet-le-Duc et qui serait le théâtre, depuis bientôt deux cents ans, d’affrontements aussi violents que confidentiels entre architectes et fonctionnaires jacobins d’un côté, artistes parisiens et savants provinciaux de l’autre ! Il y a bien une société, il y a des représentations collectives, il y a des édifices qui en sont le support et qui ont en outre un usage. S’il y a des enjeux et des volontés, s’il y a des tensions, des rejets, ou au contraire des adhésions, elles sont aussi collectives (en tout cas plus qu’on ne le pense), et les personnalités, fussent-elles immenses comme Rodin ou Viollet-le-Duc, ne les transcendent que partiellement. Disons par exemple un mot des cathédrales : la question léguée par la Révolution aux régimes qui lui ont succédé est au moins autant une question symbolique (légitimité de l’Église et de la religion, ordonnancement des pouvoirs dans l’espace urbain, identité historique de la nation) qu’une question édilitaire (comment faire face à la réhabilitation d’un grand nombre de grands, d’immenses édifices privés de ressources propres et laissés sans entretien pendant quarante ans) ; et l’effort immense (qui va prendre quand même un siècle !) pour parvenir à cette réhabilitation (suivant les cas : restauration, achèvement, reconstruction) ne peut être vu autrement que comme une entreprise qui mobilise la société française, dans ses objectifs comme dans ses moyens ; la restauration « stylistique » (ou l’achèvement) n’est pas le seul choix-caprice d’un architecte parisien (ce que l’on pourrait penser, par exemple, au premier abord, des travaux de César Daly à Albi) mais une entreprise partagée, soutenue par les évêques et par les fidèles, par les notables dans leur majorité et finalement, de loin, par beaucoup. N’oublions pas qu’à cette époque les historiens voyaient, indépendamment de leur destination religieuse, les cathédrales comme les symboles des communes urbaines qui auraient forgé, au XIIIème siècle, dans leur alliance avec le roi contre les féodaux, la nation française. Il n’est pas imaginable que pour le concours de la restauration de Notre-Dame de Paris, remporté comme on le sait par Lassus et Viollet-le-Duc, les lauréats aient présenté un projet d’inspiration Ruskinienne : même si l’on peut citer, pour nos débats d’aujourd’hui, les idées du célèbre historien de l’art anglais, il ne faudrait pas oublier que sa position quant à la conservation des monuments était proprement « nihiliste ». Il n’imaginait aucune intervention possible, et demandait que l’on laissât les monuments s’effondrer peu à peu, comme des mourants qu’on accompagne avec tendresse. La société française demandait d’autres réponses ! Que celles-ci aient été systématiques, et nous paraissent aujourd’hui irrespectueuses ne change rien à leur caractère partagé. S’il y a eu plus de Mr Hyde que de Docteurs Jekill dans la restauration, ce n’est pas parce que le débat n’a pas existé (il existait au moins depuis l’occupation française de Rome en 1809-1814 et la restauration de l’Arc de Titus), c’est parce que cela correspondait à quelque chose dans les représentations collectives ; d’ailleurs, à bien le lire, le fameux article Restauration du Dictionnaire raisonné de Viollet-le-Duc sonne plutôt comme un avertissement, comme une mise en garde, et non comme un cri de ralliement.
Il est sûrement vrai, par ailleurs, que les sociétés savantes ont été tenues à distance, que la tutelle des monuments a été centrale et exclusive, dès que l’on a commencé à agir : mais cela nous renvoie à l’histoire de l’État en France –le seul état européen rebâti ex novo à l’époque des Lumières-, et non spécifiquement à l’histoire de la restauration des monuments ! Quels sont les champs d’action publique, au XIXème siècle, qui échappent à la tutelle de l’État ? L’ampleur impressionnante des interventions du XIXème siècle, leur radicalité stylistique dans bien des cas nous inspire certes des regrets (je les partage pour la plupart) : mais ne faut-il pas rendre cette ampleur à l’efficacité d’alors de l’état jacobin, à une époque d’adhésion unanime -ou presque- sur le modèle administratif qu’il représentait, et non à je ne sais quelle « confiscation », à je ne sais quel impérialisme culturel de caste ? Quant aux autres nations européennes, Patrick Ponsot angélise plutôt leur situation : elles partagent à mon avis une histoire semblable, quoique organisée plus tardivement, et, peut-être, plus faiblement. C’est d’une façon générale le nationalisme, ou la mythologie nationaliste qui donne le ton des restaurations majeures, et non je ne sais quelle éthique patrimoniale : il n’y a qu’à voir les restaurations des grands édifices gothiques de Vienne ou de Budapest, il n’y a qu’à voir le Panthéon de Rome, ou le Ripoll d’Elies Rogent. Et il n’y a pas eu que Boito ou Giovannonni en Italie, il y a eu aussi d’Andrade et d’autres passionnés de la restauration in stile.

Personnellement, je ne vois pas, dans la crise actuelle que nous traversons, de racines proprement culturelles ou méthodologiques qui tiendraient à la manière dont sont conduites les restaurations. D’ailleurs une enquête pourrait montrer que les façons de faire n’ont pas été aussi monolithiquement « stylistiques » qu’on veut bien le dire, depuis deux cents ans. De Joly-Leterme à Questel et à Abadie, il y a plus que des nuances. Et l’on a « dénoncé » Viollet-le-Duc, en France, dès les années 1920. Que je sache aussi, les restaurations de Saint-Lô ou de Valognes par Froidevaux (par exemple) sont antérieures à la Charte de Venise, que des ACMH français ont approuvée et même contribué à écrire en 1964. Il est d’ailleurs un peu paradoxal, sous la plume de Patrick Ponsot, de voir stigmatisée une propension historique française à la restauration-restitution, qui serait conceptualisée par Viollet-le-Duc dans son Dictionnaire, …et dans le même temps un refus, paraît-il, de toute doctrine. Quant à la réforme des études et travaux, que notre ami me pardonne, mais j’ai bien du mal à y voir l’écho de la charte de 1964 ; ce serait plutôt le contrecoup de la loi MOP (maîtrise d’ouvrage publique) ! Que les critiques soient aujourd’hui plus fréquentes, que les partenaires soient plus exigeants, que les références conceptuelles ou idéologiques se soient diversifiées – y compris parmi les ACMH -, c’est évident, c’est même nécessaire (le désastre de Saint-Sernin de Toulouse, rappelé à juste titre, suffirait à le prouver). Momus existe, c’est sans doute salutaire, j’en suis d’ailleurs un lecteur assidu, mais là n’est pas l’origine de la crise que nous vivons.

Depuis le XIXème siècle, notre système des MH est un système extrêmement lié, organique, à finalité productive, un service public. N’oublions pas que les premiers crédits pour les MH apparaissent en 1821, l’Inspection générale en 1830, la Commission des MH en 1837, les architectes attachés à la Commission vers 1840, mais que l’on n’a légiféré sur le statut des monuments qu’en 1887 ! Le service ne s’est pas formé pour réguler un champ administratif, ni pour assurer une police des monuments (ces aspects-là ne datent que du XXème siècle), il s’est constitué comme un service de travaux publics spécialisés, dont la première tâche a été de faire admettre que toucher aux anciens monuments nécessitait une conscience opérative particulière (car bien évidemment les moyens techniques ne pouvaient être que ce qu’ils étaient, semblables aux autres domaines de l’activité édilitaire). Ce service a été constitué et mis en action au sein de l’État, comme tant d’autres témoins de la modernité de celui-ci et de sa capacité à agir sur l’ensemble du territoire, le cadastre, les voies navigables, la garantie des métaux précieux, que sais-je encore, l’inventaire serait poétique aujourd’hui. Dès l’origine, les règles de fonctionnement ont été intégrées : autorité administrative (le contrôle de l’Etat sur la restauration des « monuments d’art de quelque importance » date de 1814), autorité technique et scientifique (Inspection générale, Commission) qui découle de la première, autorité financière (la raison d’être du service est la mise en œuvre des crédits ouverts par le budget de l’État). Dans ces conditions, la maîtrise d’ouvrage des travaux par l’État n’est qu’une technique administrative comme une autre, qui découle logiquement de l’unité d’action sur ces trois plans – elle est d’ailleurs commune à beaucoup d’autres domaines d’action publique de l’époque-. C’est à cause de cette pratique, bien antérieure à elle, que la loi de 1913 inclura la possibilité pour l’État d’être maître d’ouvrage « d’office »des travaux sur les MH qui ne lui appartiennent pas. Je ne conteste pas que l’on a sans doute abusé de cette faculté en l’érigeant en système (système d’ailleurs tout relatif depuis une trentaine d’années, où la maîtrise d’ouvrage de l’État ne représente plus que la moitié ou les deux-tiers des interventions), mais on a tort d’en faire une sorte de caractéristique « idéologique » du système, alors qu’elle n’est que la conséquence pragmatique d’une volonté d’efficacité qui caractérise le service dès son origine. Tous les chercheurs qui ont un tant soit peu fréquenté les archives des dossiers de restauration du XIXème et de la première moitié du XXème siècle ont pu constater que l’un des principaux obstacles, quand il y en a, aux travaux de restauration est l’adhésion et la participation financière du propriétaire. Combien d’édifices ont été sauvés par des travaux entrepris par l’État, et financés à 100% par lui ! Je connais de nombreux cas de ce genre, même dans des propriétés privées (Saint-Michel de Cuxa, 1908). Aujourd’hui où ce système paraît voué aux gémonies, il n’aurait pas été inutile d’avoir un regard rétrospectif sur les résultats qu’il a produits. On aurait été peut-être surpris.
La crise, si elle vient, est à mon avis avant tout le fruit de la crise de l’État, et de l’évolution de l’appareil administratif, dont les réformateurs ont oublié le pragmatisme qui prévalait au XIXème siècle. En simplifiant et caricaturant les choses – mais je ne voudrais pas allonger démesurément ce texte-, on pourrait dire que nos administrateurs modernes ont découvert avec effarement qu’il restait un petit coin bien caché de l’administration où l’État agissait par lui-même, et se trouvait en situation de prescripteur, de producteur et de financeur. Oh horreur ! Oh hérésie ! Moins d’État ! Moins d’État ! Décentralisation !
Bien sûr, je ne veux pas minimiser l’envers de la médaille : avec un service qui réunit les compétences sur différents plans, et qui agit à la place du propriétaire, se contentant de son accord et d’une faible participation (parfois de sa seule neutralité), on aboutit indubitablement à une sorte de dé-responsabilisation, à une faible motivation (donc une gestion déficiente), quelquefois à un sentiment de dépossession et d’amertume. Et ceci d’autant plus que l’administration de la Culture, même déconcentrée depuis les années 1960, n’a jamais été à l’échelle, fonctionnellement parlant, de son objet et de son terrain, traitant les 40 000 monuments protégés avec les mêmes moyens humains ou presque qu’elle avait quand il n’y en avait que la moitié, et des structures régionales foncièrement inadaptées (sauf dans les petites régions). Je suis par ailleurs convaincu que l’appropriation culturelle des monuments par leur public est fondamentale pour leur survie à terme, et que l’appropriation passe par la capacité de gérer, d’inscrire un monument dans un avenir concret pour ceux qui se trouvent autour. Mais le bilan est-il si contrasté, blanc et noir ? Les propriétaires se sont-ils tellement plaints de ce système ? Il y a une autre lecture à en faire, que personne n’aborde, qui est celle du service rendu. Pour cent ou dix qui ont vécu le système comme une confiscation, combien l’ont reçu comme une assistance ? L’initiative de l’État avait en outre un caractère déclencheur, légitimateur, fédérateur. Le seul fait que l’on songe à rétablir cette maîtrise d’ouvrage rayée d’un trait de plume il y a deux ans comme un service possible, mais payant, montre son utilité – et le cynisme des réformateurs.

La réforme envisagée pour le service des Monuments historiques, telle qu’elle se profile dans l’expérimentation prévue par la loi de 2004, dite du développement des libertés et responsabilités locales, va bien dans cette direction : l’État ne doit plus agir, ni financer, ni gérer, sauf de façon exceptionnelle. Il prescrit, il contrôle, il (éventuellement) censure, d’autres font. C’est certainement une voie possible –même si qualifier une telle démarche de « décentralisation » est une supercherie-, et de toutes façons le pot de terre de l’expérience de terrain et du pragmatisme ne pèsera pas lourd face aux pots de fer idéologiques de toute sorte qui viennent à sa rencontre. Mais il faudra démontrer son efficacité et, par exemple, que, pour le propriétaire d’un monument, avoir un interlocuteur différent pour préparer techniquement un projet, un ou des autres pour le financer, un autre pour le contrôler et l’approuver, et un autre encore pour le mettre en œuvre, constitue un progrès par rapport au « guichet unique » antérieur. Surtout que l’on ne s’est pas vraiment attaqué à l’une des complexités et causes de retard qui handicapent les opérations de restauration : la dispersion des financements croisés, qui font que chaque dossier doit recevoir une contribution de trois (minimum) à cinkq ou même six partenaires, dans un contexte évident de stagnation ou de décrue budgétaire nette, que Patrick Ponsot a justement soulignée (car postuler que les collectivités « expérimenteuses » augmenteront spontanément les crédits que l’État se refuse désormais à accorder est, aux yeux du citoyen, un étrange tour de passe-passe). Ce que l’on peut craindre, c’est que le propriétaire désormais « responsabilisé », soit en fait démuni comme jamais, et que les monuments en mains faibles soient, de ce fait, virtuellement abandonnés. Or une des caractéristiques du système était jusqu’à présent sa neutralité vis-à-vis des conditions matérielles, culturelles ou humaines de l’environnement du monument : le dénuement n’était pas un frein à l’action, l’aisance pas une nécessité.
Patrick Ponsot parlait au début de son texte de « supprimer les Monuments historiques », à la fin il n’est plus question que de commissions de concertation régionales. Il est vrai que dans la perspective d’un service qui n’agit plus, mais qui doit autoriser et contrôler ce que les autres font, l’organisation des rapports entre les acteurs devient fondamentale. C’est un grand défi : si le système rendu ainsi plus complexe se bloque ou devient conflictuel, alors il explosera. Il y a à mon sens deux maîtres-mots pour une réforme : amont, et échelle. Amont, pour concertation en amont. Il n’y aura aucun contrôle utile s’il s’agit d’un simple coup de tampon, s’il se résume à l’instruction d’un permis à un moment donné, malgré toutes les chartes et autres théories que l’on voudra. Le « contrôle scientifique et technique » suppose une relation de confiance basée sur l’expertise et la compétence, et suppose surtout que les projets quels qu’ils soient concernant les monuments seront toujours considérés comme des objets culturels, communs aux différents acteurs, irréductibles à leur contenu technique, dont même les prémices sont susceptibles d’échanges. Echelle, pour échelle pertinente de concertation territoriale. On a beaucoup trop, jusqu’à présent, privilégié l’échelle régionale, quelque soit la réalité de terrain qu’elle recouvre. Pourtant Rhône-Alpes ou Picardie n’ont pas de commune mesure ! La réalité du patrimoine est diffuse, territoriale. Les partenaires naturels du patrimoine sont les gestionnaires « généralistes » des territoires, communes, communautés de communes ou d’agglomération, départements surtout. D’ailleurs, dès aujourd’hui, le système ne pourrait fonctionner si les Départements n’y contribuaient pas, s’ils ne mettaient pas en œuvre leurs programmes, si certains n’avaient pas commencé, librement et volontairement, à créer des services : il est à souhaiter que l’expérimentation du transfert des crédits se fasse majoritairement à leur profit. Il faudra former des groupes d’acteurs sur des territoires maîtrisables (en général départements, mais pourquoi pas petites régions ou grandes agglomérations), avec une culture commune et beaucoup de confiance réciproque. Cela laisse largement la place à l’échelon régional (pour la politique de protection, pour une certaine fonction d’arbitrage, pour des actions thématiques), comme à l’échelon national (la Charte de Venise ne pouvant décidément pas, à mon avis, remplacer la Commission supérieure des MH !). Il s’agira d’une mutation difficile, dont les contours ne sont pas même esquissés encore, et dont les besoins en hommes et en compétences, tant du côté État que du côté collectivités, seront importants. Si l’on ne forme pas et si l’on ne recrute pas – des architectes, des archéologues, des conservateurs- la conservation du patrimoine n’a pas d’avenir.
J’ai cependant confiance, car je crois que le patrimoine ne fait qu’accroître sa présence dans la hiérarchie des préoccupations concernant le développement économique et l’aménagement du territoire. Les faits et les besoins sont têtus. Notre pays a son image portée par ses grands monuments, qui sont vitaux pour elle. La ville, où vit la majorité des Français, est autant patrimoine que matrice de la modernité, et perçue comme telle par nos concitoyens. La France ne peut d’autre part continuer d’abandonner à leur sort ses territoires ruraux en déclin, pour lesquels un développement touristique axé sur le patrimoine est une ressource stratégique, parfois la seule envisageable. Et ce n’est pas délocalisable ! Le chantier reste donc ouvert.

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