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Un plateau en mosaïque florentine offert à l’Opificio delle pietre dure

19/4/21 - Acquisition - Florence, Opificio delle pietre dure - Même si le danger ne semble pas évident, il faut écouter les avertissements des plus sages, telle est la morale de la fable d’Esope : une chouette conseilla aux oiseaux d’arracher les plants d’un jeune chêne pour l’empêcher de pousser, car du gui finirait par se développer dans ses branches, et les oiseaux s’y empêtreraient comme dans de la glu. Il fallait aussi se méfier du lin avec lequel les hommes fabriquent des filets. Et les oiseaux, qui se moquèrent de ces conseils, furent piégés lorsque le chêne grandit, devenant des proies faciles pour les chasseurs.
La chouette entourée d’oiseaux apparaît sur un plateau de table en pierres dures récemment acquis par le musée florentin de l’Opificio delle pietre dure (ill. 1). Il a été donné en 2020 par la marquise Donella Torrigiani Torelli qui le tenait de sa famille, les Venturi Ginori Lisci [1].


1. Plateau de table, avec une chouette et des oiseaux dans un paysage
Milieu du XVIIe siècle
Pierres dures et tendres - 90 x 120 cm.
Florence, Museo dell’Opificio delle Pietre Dure
Photo : Museo dell’Opificio delle Pietre Dure
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Son style et sa technique suggèrent qu’il a été réalisé sous Ferdinand II de Médicis qui régna de 1621 à 1670. Comme le précise Annamaria Giusti [2], les mosaïques de Florence représentaient des sujets inspirés de la nature dès le début du XVIIe siècle, mais c’est vers le milieu du siècle que la chouette apparut à plusieurs reprises. Le château de Versailles conserve ainsi une petite table de Martin Carlin qui utilise un plateau plus ancien en marqueterie de pierres dures, illustrant un sujet comparable à celui-ci, dans un cadrage beaucoup plus resserré.

La composition du plateau récemment acquis fait référence à la fable d’Esope tout en évoquant un type de chasse bien particulier : le rapace attaché à un bâton sert d’appât. Les chouettes en effet sont bien souvent harcelées par les…

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