Un nouveau Gérôme rejoint le Musée d’Orsay

1. Jean-Léon Gérôme (1824-1904)
Enfant au masque, vers 1840-1856
Huile sur toile - D. 50 cm
Paris, Musée d’Orsay
Photo : Gallery 19C

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16/5/23 - Acquisition - Paris, Musée d’Orsay - Si Jean-Léon Gérôme n’est pas rare sur le marché de l’art, c’est une effigie déroutante qui attendait les amateurs sur le stand de la Gallery 19C à la dernière Tefaf de Maastricht (voir l’article) : cet Enfant avec un masque intrigue dès le premier coup d’œil et ne pouvait échapper aux équipes du Musée d’Orsay, venus en nombre à la foire. Réservé dès son vernissage, il rejoint aujourd’hui une collection de référence pour l’artiste, régulièrement et judicieusement étoffée au cours de ces dernières années. Non signé, ce tondo ne fut jamais exposé du vivant du peintre et resta longtemps dans sa famille : offert par Gérôme à sa belle-sœur Blanche Goupil puis transmis de génération en génération, il gagna le marché de l’art au cours des années 1990 et appartenait encore récemment à Terence Garnett, qui avait rassemblé en Californie un bel ensemble d’œuvres de l’artiste. Le collectionneur américain l’avait d’ailleurs exposé à Washington en 2007 et prêté à la grande rétrospective organisée au Getty Museum de Los Angeles puis au Musée d’Orsay à Paris (voir l’article) ainsi qu’au Museo Thyssen-Bornemisza en 2010-2011.

2. Jean-Léon Gérôme (1824-1904)
Le Marchand de masques, dit aussi Les Comédiens, 1863 ?
Huile sur panneau - 23 x 16 cm
Compiègne, Musée du Second Empire
Photo : RMN-GP/G. Blot

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Dans son riche catalogue, Édouard Papet insistait déjà sur l’étrangeté iconographique d’une telle composition exploitant le portrait enfantin de manière allégorique, tout en rappelant l’importance occupée par les masques dans l’imaginaire de l’artiste. Ce tableau à la fois grave et fantaisiste représente un enfant dont l’identité demeure mystérieuse : il ne peut s’agir du fils de l’artiste, né en 1865, ni de son…