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Redécouverte de fresques de la Renaissance italienne à Monaco

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Des fresques de la Renaissance de l’école génoise découvertes ces dernières années au palais princier de Monaco viennent de faire l’objet de restaurations - d’ailleurs toujours en cours dans une pièce - et sont pour la première fois montrées au public après la réouverture du monument resté fermé pendant deux ans. Ces restaurations, menées par une équipe dirigée par Julia Greiner, sous le contrôle d’un comité scientifique, ont commencé il y a près d’une décennie. Elles posent des questions déontologiques complexes, tout aussi intéressantes à décrire que les travaux eux-mêmes, dans un contexte qui est celui bien particulier d’un monument privé recevant les chefs d’État du monde entier et qui n’est soumis, puisqu’il n’est pas sur le territoire français, à aucune des protections monument historique qu’il serait en droit d’avoir.


1. Cour d’honneur du palais
(au fond, la galerie d’Hercule,
à droite, la chapelle)
Photo : Didier Rykner
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2. Galerie d’Hercule
Photo : Didier Rykner
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Ces décors étaient inconnus parce qu’ils étaient cachés pour la plupart sous un autre, datant pour l’essentiel de la seconde moitié du XIXe siècle ou du début du XXe. Seules les peintures extérieures, dans la cour d’honneur, étaient toujours visibles (ill. 1), mais tellement détériorées et repeintes en raison des détériorations qu’elles ont subi au cours du temps qu’elles ont perdu leur caractère authentique. Si l’ensemble est impressionnant, les détails sont il faut le dire assez médiocres.
Pourtant, c’est bien grâce aux restaurations effectuées récemment sur ces peintures extérieures que l’on a pu s’apercevoir en 2015, à partir des échafaudages, que des fresques plus anciennes se dissimulaient sous les repeints de la galerie qui parcourt l’étage en haut de l’escalier à fer à cheval. Mieux protégées par leur emplacement, elles ont alors progressivement été dégagées et se sont révélées, en tout cas pour le plafond de la galerie, plutôt bien conservées.


3. Attribué à Nicolosio Granello
(vers 1500-1560)
Décor de la voûte de la galerie d’Hercule
Fresque
Photo : Didier Rykner
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4. Attribué à Nicolosio Granello
(vers 1500-1560)
Décor de la voûte de la galerie d’Hercule
Fresque
Photo : Didier Rykner
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La restauration de cette galerie s’imposait donc en retenant deux protocoles différents, l’un pour le plafond à grotesques, l’autre pour les lunettes représentant les travaux d’Hercule. Pour le plafond, la problématique était classique : celle de retrouver l’original qui s’est avéré en plutôt bon état sous les repeints. Le résultat parle de lui-même et est particulièrement spectaculaire. Après le nettoyage, les lacunes ont été comblées par la technique du trattegio qui consiste à remplir les manques de lignes colorées, strictement parallèles, peintes à l’aquarelle sur un enduit. Cela permet, à distance,…

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