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Premiers résultats concrets pour #saccageparis

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1. Emmanuel Grégoire pendant la conférence de presse
Photo : Didier Rykner
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La conférence de presse que donnait la Mairie de Paris au pavillon de l’Arsenal lundi dernier 5 juillet, « point d’étape » du « Manifeste pour une nouvelle esthétique parisienne », avec pour orateur principal Emmanuel Grégoire (ill. 1), le premier adjoint d’Anne Hidalgo, a rappelé l’objectif des travaux en cours : inclure les résultats dans les documents normatifs de la mairie comme le Plan Local d’Urbanisme, le règlement local de publicité ou le règlement de l’occupation de l’espace public. Il a annoncé en attendant un certain nombre d’actions à mettre en place immédiatement. Ces annonces peuvent être lues de plusieurs manières :

1. La vision optimiste

Cette vision optimiste pourrait être portée par le constat que la Mairie de Paris aurait, enfin, pris en compte en partie le mouvement citoyen s’exprimant sur les réseaux sociaux avec le mot dièse fédérateur #saccageparis. Un certain nombre de mesures ont en effet été annoncées qui, si elles sont réellement mises en œuvre (et nous ne faisons pas confiance a priori à la Mairie de Paris), vont dans le bon sens :

 Enlèvement du mobilier inutile pour, comme le dit Emmanuel Grégoire, « désencombrer l’espace public » : cette première décision est ambiguë comme l’est le constat lui-même : « l’espace public parisien est à certains endroits trop encombré par du mobilier urbain parfois désuet ou inutilisé ». Que signifie « désuet » pour la mairie ? Que veut dire « inutile » ? S’il s’agit seulement comme l’indique le document présentant les orientations d’éliminer 2000 panneaux signalétiques obsolètes, nous y sommes évidemment favorable.

2. Exemple d’«assises de type champignon» qui devraient être supprimées
Photo : Didier Rykner
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- Plus intéressant : le « mobilier inesthétique » sera supprimé. Il est annoncé notamment que les « assises type ‘champignons’ seront supprimées dans les prochains mois » (ill. 2). On ne peut que s’en réjouir. Un autre type d’« assises », les poutres en bois brut que l’on trouve par exemple sur la place de la République (ill. 3) ou la place de l’Hôtel de Ville, dits aussi de type ‘mikado’, sont également sur la sellette. Mais ce qu’on va en faire n’est déjà pas très clair : « ils seront rénovés et certains supprimés ». Nous ne voulons évidemment pas leur « rénovation » : ce qu’attendent les amoureux de Paris, ce n’est pas leur « restauration », mais bien leur disparition totale. Le premier adjoint a à nouveau affirmé que ces « bancs » n’avaient pas d’abord une vocation d’assise mais une vocation de sécurité, ceux-ci étant imposés par la préfecture de Police. Cet argument ne tient pas pour plusieurs raisons. Emmanuel Grégoire a affirmé qu’ils étaient apparus après l’attentat de Nice, ce qui est faux comme on peut le constater (ill. 4) sur Google Maps (l’outil fatal pour débusquer les fausses nouvelles de la…

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