Orléans : la rue des Carmes définitivement sauvée

1. À gauche, la partie de la rue des Carmes qui
devait être détruite, et qui est sauvée
Photo : Didier Rykner (2010)
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22/1/16 - Patrimoine - Orléans, rue des Carmes - C’est une grande victoire pour le patrimoine qu’ont obtenue, après un combat de plusieurs années, les associations locales de protection du patrimoine, la Société pour la protection du patrimoine et de l’esthétique de la France (voir son site) qui avait porté l’affaire devant les tribunaux et, il faut le dire également, La Tribune de l’Art qui avait largement participé au débat en publiant une dizaine d’articles [1] : la rue des Carmes (ill. 1) ne sera pas détruite.

Il faut, ici même, rendre hommage à la municipalité d’Orléans qui a su revenir sur ses positions. On le doit beaucoup, c’est évident, au nouveau maire, Olivier Carré, qui a remplacé l’année dernière Serge Grouard et qui était pourtant comme adjoint à l’urbanisme très engagé dans le projet de démolition. On l’a constaté récemment avec la renaissance en cours du musée des Beaux-Arts, et désormais avec la conservation de la rue des Carmes, l’élu a désormais compris que le patrimoine et les musées constituaient un atout essentiel pour son développement et sa renommée. On ne peut que se réjouir de cette évolution, et la saluer.
La victoire est bien celle des associations : sans elles, rien n’aurait été possible et les maisons anciennes seraient depuis longtemps détruites. Le ministère de la Culture, qui aurait pu rapidement mettre un terme aux velléités de la ville, n’a pas été à la hauteur de l’enjeu. Remarquons toutefois, pour être parfaitement juste, que sa décision - c’était du temps d’Aurélie Filippetti - d’inscrire deux des maisons concernées (voir la brève du 18/3/14) a bloqué le projet de démolition et a joué un rôle non négligeable dans cet heureux dénouement.


2. Les deux premières maisons à droite (dont celle
que l’on voit ici) seront tout de même détruites
Photo : Didier Rykner (2010)
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Pour être belle, cette victoire n’est pas totale. Sur les dix-sept maisons concernées, deux seront tout de même abattues (ill. 2) avec l’accord de l’ABF pour élargir l’entrée de la rue, du côté de la place Croix Morin. Mais il faut savoir terminer un combat, et les associations ont décidé de lever tous les recours. La municipalité restaurera les façades et la rue des Carmes redeviendra un lieu patrimonial. Cette opération fait partie d’une mise en valeur globale du quartier qui verra également la restauration complète de l’ancien hôpital et de sa chapelle. Nous y reviendrons certainement plus tard.

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