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Un tableau de Poelenburgh pour le Musée de Picardie

9/2/23 - Acquisition - Amiens, Musée de Picardie - Parce qu’il aimait peupler ses œuvres de nymphes et autres femmes dénudées, Cornelis van Poelenburgh prit le surnom de «Satyre» lorsqu’il rejoignit le groupe des Bentvueghels à Rome. En effet, après s’être formé auprès d’Abraham Bloemaert à Utrecht, il partit pour l’Italie en 1617 ; il y vécut une petite dizaine d’années, puis rentra dans sa ville natale, et voyagea plus ponctuellement à Paris en 1631, et en Angleterre entre 1634 et 1641, invité par le roi Charles Ier. Van Poelenburgh influença toute une génération de peintres hollandais, avec un œuvre qui marque une transition entre les peintures septentrionale et méridionale. Il figurait bien évidemment dans l’exposition «Nature et idéal, le paysage à Rome en 1600-1650» qui consacrait une section à l’évolution du paysage nordique (voir l’article).


1. Cornelis van Poelenburgh (1594/1595-1667)
Couple de bergers et leur chien dans un paysage arcadien, vers 1630
Huile sur panneau - 40,7 x 49 cm
Amiens, Musée de Picardie
Photo : Claude Vittet
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Mais Cornelis van Poelenburgh peignit aussi des portraits. Le Musée de Picardie a pu acquérir l’un d’eux fin 2021, provenant de la Galerie Claude Vittet [1], un achat rendu possible grâce au legs d’une somme d’argent à Amiens Metropole fait par Marie-Thérèse Leguay en 2015 afin d’acquérir «l’œuvre d’un peintre italien, flamand ou hollandais du XVIIe siècle» (ill. 1). En apparence, il s’agit d’une scène pastorale : un berger et une bergère sont assis dans un paysage arcadien, accompagnés de leur chien. Mais il est probable que l’artiste ait représenté le riche marchand Jean Pellicrone et son épouse Susanna van Collen, dont il peignit par ailleurs les portraits en buste sur de petits formats ovales, conservés à la Walters Art Gallery de Baltimore. Ils furent aussi peints l’un et l’autre avec leurs enfants par Rembrandt et son atelier vers 1632, sur deux tableaux en pendants,…

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