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Le Musée de la Vie romantique acquiert trois œuvres

10/4/20 - Acquisitions - Paris, Musée de la Vie romantique -
«Elle était à genoux sur ses talons pliés,
Ses membres fléchissants à la roche appuyés ;
Son front, pâle et pensif sous le poids qui l’incline,
Comme écrasé du poids, penché sur sa poitrine,
Ses bras tout défaillants passé autour du cou
De sa biche qui dort les flancs sur son genou
»


1. Claudius Jacquand (1804 - 1878)
Laurence attendant Jocelyn, 1836
Huile sur toile - 117 x 90,5 cm
Paris, Musée de la Vie romantique
Photo : Musée de la Vie romantique
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Claudius Jacquand puisa son inspiration dans un poème de Lamartine et représenta Laurence attendant celui qu’elle aime (ill. 1). L’histoire est celle de Jocelyn, qui renonça pour sa sœur à l’héritage paternel et décida d’entrer dans les ordres. Il était au séminaire quand la Terreur l’obligea à se réfugier dans une grotte du Dauphiné. Un proscrit mourant lui confia son fils. Jocelyn recueillit celui-ci dans son refuge et finit par découvrir que cet adolescent était en réalité une jeune fille, Laurence. Leur amitié se transforma en amour, mais l’évêque de Grenoble emprisonné et condamné à mort, fit venir le séminariste et l’ordonna prêtre pour pouvoir se confesser et recevoir les derniers sacrements. Jocelyn dut ainsi sacrifier son amour à sa vocation et Laurence tenta de noyer son chagrin en s’adonnant aux plaisirs du monde ; elle revint mourir dans la montagne, où Jocelyn reçut sa confession.
Ce tableau de Claudius Jacquand a été donné sous réserve d’usufruit au Musée de la Vie romantique par Thierry Cazaux, qui est également président des Amis du musée. Celui-ci l’avait présenté dans l’exposition « Paris romantique 1815-1848, les salons littéraires » organisée en collaboration avec le Petit Palais [1] (voir l’article).
Jacquand montra sa toile au Salon de 1837 en même temps qu’une seconde représentant Jocelyn aux pieds de l’évêque. La critique ne fut pas unanime. Les uns saluèrent des œuvres «exécutées avec…

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