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Paris Romantique 1815-1848

Paris, Petit Palais, du 22 mai au 15 septembre 2019.

Berlioz, Delacroix, Hugo, Rude… Si le Romantisme est né hors de France, il y trouva parmi ses plus grands interprètes, tous arts confondus, et Paris en fut réellement la capitale pendant la première moitié du XIXe siècle. C’est cette histoire, qui va en gros de la chute du Premier Empire à celle de la Monarchie de Juillet, que conte avec brio le Petit Palais dans une exposition fleuve qu’il faut absolument visiter.

Il est difficile d’émettre des réserves sur cette entreprise qui bénéficie par ailleurs d’un catalogue qui fera date. Nous le ferons néanmoins sur un point qui nous est particulièrement cher : il est dommage que la véritable renaissance de la peinture religieuse (mais aussi de la sculpture) dont Paris a été le témoin et le premier bénéficiaire à cette époque soit à peu près passé sous silence, si l’on excepte le chapitre consacré à la Madeleine. Bruno Foucart a montré combien cette réappropriation par les artistes des sujets religieux fut fécond, et couvrit Paris de décors et de peintures qui sont aujourd’hui l’une des principales richesses de son patrimoine, et certainement le plus important de cette époque. Le plus en danger aussi comme nous ne cessons de le dénoncer ici. Rappelons pourtant que le Petit Palais conserve une extraordinaire collection d’esquisses pour les décors de ces églises qui ne sont d’ordinaire pas montrées. Elles auraient mérité d’être davantage mises en valeur dans cette exposition.


1. George Arnald (1763-1841)
Paris vu de Montmartre, 1822
Huile sur toile - 90 x 246 cm
Paris, Musée Carnavalet
Photo : Didier Rykner
Voir l´image dans sa page

Cela dit, nous ne pouvons que nous émerveiller devant l’abondance de cette exposition, qui couvre à peu près tous les domaines de l’art, et permet de redécouvrir des œuvres qu’on ne voit parfois jamais et qu’on connaît très peu. C’est le cas, par exemple dès l’entrée de l’exposition d’un grand et superbe tableau par le peintre anglais Georges Arnald [1] (ill. 1) que la notice du catalogue compare judicieusement à ceux de Georges Michel et qui représente Paris vu de Montmartre en 1822.
Une fois le décor planté, le parcours va suivre dans les grandes lignes un parcours topographique, par quartier, ce qui correspond également au chapitrage du catalogue. Mais celui-ci s’efforce de traiter tous les aspects du Paris de l’époque, à l’aide de petits chapitres consacrés tantôt à un monument, à une personnalité, à une figure de la vie parisienne comme la grisette ou le dandy, à un style, un genre, à une multitude de sujets en somme qui rendent compte de la foisonnante vie artistique de la capitale. Si toutes les œuvres exposées ne bénéficient pas d’une notice ni même d’une illustration, on peut le comprendre en raison de l’abondance (pas moins de 685 numéros !). Il est néanmoins dommage que les historiques et bibliographies de toutes ces œuvres soient inexistants.


2. Michel Victor Cruchet (1815-1899)
Fauteuil du salon d’audience du duc de Nemours…

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