La Tribune de l’Art lance une pétition pour la sauvegarde des vitraux de Notre-Dame

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Généralement, La Tribune de l’Art préfère soutenir les pétitions que les lancer elle-même. Mais l’annonce du président de la République annonçant qu’il allait remplacer une partie des vitraux de Viollet-le-Duc (voir l’article) nous y incite. En effet, celle-ci est faite à un an seulement de la réouverture au public de la cathédrale Notre-Dame, et avec une procédure accélérée, opposée aux engagements précédents du ministère de la Culture ; elle nécessite donc une réponse rapide et forte.

Contrairement à ce que certains peuvent penser, les pétitions, quand elles ont beaucoup de signataires, peuvent être victorieuses. Il est certain que celle demandant pour la sauvegarde des Jardins de Notre-Dame, a fait bouger les choses [1].
C’est pourquoi nous avons décidé de créer une pétition - une pétition de plus, diront certains - pour dire haut et fort notre opposition au remplacement des vitraux de Viollet-le-Duc dans le bas-côté sud. Nous expliquions dans notre article en quoi ce projet constitue un vandalisme. Nous ne sommes pas opposés, bien au contraire, aux vitraux contemporains dans les édifices anciens, lorsque les précédents ont disparu. Mais il n’y a ici aucune raison valable de supprimer des verrières qui font partie intégrante de l’œuvre de l’architecte et qui ont survécu à l’incendie.

Merci donc à tous nos lecteurs de la signer et de la faire circuler, y compris à l’étranger. L’émotion qui s’est répandue dans le monde entier lors de l’incendie de 2019, et notamment lorsque la flèche de Viollet-le-Duc s’est écroulée, démontre que ce monument n’appartient pas seulement aux Français, et certainement pas au président de la République qui n’a aucune légitimité dans ce domaine.
Comment peut-on admettre que la restauration dans le dernier état historique connu, celui de Viollet-le-Duc, soit également l’occasion de la destruction d’une partie de l’œuvre de ce même architecte ? Les donateurs de la souscription qui ont permis la réalisation de ce chantier seront, sans aucun doute, les premiers opposants à ce vandalisme.

Emmanuel Macron, qui avec ses prédécesseurs porte une responsabilité dans le désastre qui a frappé Notre-Dame de Paris, faute de moyens alloués à sa préservation, devrait faire preuve de plus de modestie et profiter de ce chantier par ailleurs assez bien mené pour réunir les Français, plutôt que pour les diviser une fois de plus.

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