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La Fabrique de l’œuvre

Angers, Musée des Beaux-Arts, du 29 novembre 2015 au 28 février 2016

Les corps gisent à Angers : des prisonniers sont enchaînés, une jeune indienne s’est suicidée, une femme s’est noyée... Les premiers, vaincus par Ranuccio Farnèse, furent rapportés d’Italie par Rubens (ill. 1); la deuxième, c’est Atala, délicatement illuminée de rehauts de gouache blanche par Girodet ; la troisième est une femme inanimée qu’un homme sort de l’eau : est-ce Virginie dans les bras de Paul ou bien une victime du Déluge ? La feuille, en tout cas, est de Géricault (ill. 2).


1. Pierre Paul Rubens (1577-1640)
d’après Francesco Salviati (1600-1608)
Deux prisonniers enchaînés
Pierre noire et estompe, plume et encre brune, rehauts
de gouache blanche - 48,4 x 35 cm
Angers, Musée des Beaux Arts
Photo : F. Baglin
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2. Théodore Géricault (1791-1824)
Jeune homme tenant dans ses bras une femme qu’il
vient de retirer des flots
(Paul et Virginie ?), vers 1816
Encre brune, lavis brun et gris, rehauts de gouache
blanche sur papier - 13,4 x 17,4 cm
Angers, Musée des Beaux-Arts
Photo : F. Balgin
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Après avoir exposé à Sceaux [1] un florilège de son fonds d’arts graphiques riche de quelques 13 500 numéros, le Musée des Beaux-Arts d’Angers choisit de les présenter autrement sur ses propres murs : il ne s’agit plus de respecter la chronologie et les écoles, mais d’expliquer la pratique du dessin à travers différents thèmes. Des œuvres de toutes les époques - du XVIe au XIXe siècle - et de tous les pays - Italie, France, Hollande, Flandres, Allemagne… - se côtoient dans chacune des quatre sections du parcours - Exercice, Genèses, Fortunes, Obsessions - pour montrer que le dessin peut être une pratique d’apprentissage, une esquisse préparatoire, une œuvre en soi et un moyen d’expression plus libre que la peinture. Le parcours est ponctué d’interviews en vidéos qui donnent les points de vue d’un artiste, Ernest Pignon Ernest, d’un historien d’art, Eric Pagliano, d’un…

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