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La Biennale de Paris mise aux enchères

1. Vicente López Portaña (1772-1850)
Étude de tête de Cyrus II (Cyrus le Grand)
Galerie Ana Chiclana (Madrid)
Photo : Christie’s
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Être virtuel ou ne pas être du tout ? Telle est la question existentielle et vitale à laquelle la Biennale de Paris tente de répondre. Après avoir survécu tant bien que mal à des guerres intestines, et même «touché le fond» comme l’affirmait tout de go son nouveau président, Georges De Jonckheere, il lui faut aujourd’hui traverser un autre type de crise, sanitaire, internationale, et renoncer comme tant d’autres salons à son édition 2020 qui aurait dû se tenir du 17 au 21 septembre. «Dans ces circonstances exceptionnelles, soit nous baissions les bras, soit nous trouvions de nouveaux moyens d’exister. Paris doit rester au devant de la scène internationale». Georges De Jonckheere a donc contracté un mariage inattendu avec Guillaume Cerutti et la maison Christie’s : la foire a été remplacée par une vente aux enchères, exclusivement en ligne, qui a débuté le 24 septembre et se terminera le 8 octobre. D’aucuns y voient une union contre-nature : voilà que les antiquaires fricotent avec les maisons de vente, celles-là mêmes qui dévorent le marché de l’art au détriment des galeries. On se souvient d’ailleurs du tollé qu’avait provoqué aux Puces de Saint-Ouen le projet de Jean-Cyrille Boutmy, propriétaire du marché Paul-Bert-Serpette, qui voulait s’associer avec Millon pour organiser une vente en ligne en 2018. Un marchand parisien, agacé, s’étonnait que le président de la Biennale, dans son introduction au catalogue, se réjouisse de s’associer à l’expertise de Christie’s : à croire que les participants en ont besoin ?

2. Paire de rafraîchissoirs et leur doublure en argent, modèle du service de Jérôme Bonaparte par Jean-Baptiste-Claude Odiot
Paris 1798-1809
Galerie Neuse (Brême)
Photo : Christie’s
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La trente-deuxième édition de la Biennale aurait dû…

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