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La Bibliothèque-Musée de l’Opéra s’enrichit de plusieurs dessins

8/5/20 - Acquisitions - Paris, Bibliothèque-Musée de l’Opéra - «La pudeur s’est effarouchée des déhanchements, des torsions, des cambrures de reins de ces figures nues drapées d’écharpes complaisantes [...] Mais la pudeur de nos contemporains s’est émue à bien bon marché. [...] Les figures de ce tableau sont si plates, le sang circule si pauvrement dans leurs chairs, elles remuent si peu malgré leur agitation, que personne à coup sûr ne rêvera d’elles [1] » Les compositions que Gustave Boulanger conçut pour le foyer de la danse à l’Opéra Garnier et qui furent exposées à l’École des beaux-arts en 1874 agacèrent certains critiques et choquèrent le grand public, comme la Danse de Carpeaux quelques années auparavant. L’opéra décidément était un temple du vice et de la débauche.


1. Gustave Boulanger (1824-1888)
La Danse bachique, 1869-1873
Crayon noir - 30 x 18 cm
Paris, Bibliothèque-Musée de l’Opéra
Photo : Jean-Michel Vinciguerra
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2. Gustave Boulanger (1824-1888)
La Danse bachique, 1869-1873
Peinture murale
Paris, Opéra Garnier (Foyer)
Photo : Domaine public
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Trois esquisses pour ces compositions ont rejoint les collections de la Bibliothèque-Musée de l’Opéra (BMO), acquises par la BnF lors d’une vente organisée le 11 décembre 2019 à Drouot par Thierry de Maigret.
L’artiste réalisa le décor du Foyer de la danse entre 1868 et 1874, lieu des mondanités ambiguës où les abonnés venaient côtoyer les ballerines. Dans les voussures, il peignit les portraits des danseuses les plus célèbres, et il orna les murs de quatre grandes peintures : La Danse guerrière, La Danse amoureuse (ill. 3 et 4), La Danse bachique (ill. 1 et 2) et La Danse champêtre (ill. 5 et 6),
Il avait déjà conçu ce sujet en 1863 pour le décor du plafond de l’Opéra de la rue Le Peletier qu’il réalisa en collaboration avec Jules Lenepveu ; un dessin de sa main en témoigne qui, dédicacé à Charles Garnier, est…

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