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L’idée et la ligne. Dessins français du musée de Grenoble

Grenoble, du 5 novembre 2011 au 12 février 2012.

1. Louis de Boullogne l’Ancien (1609-1674)
La Naissance d’Adonis
Pierre noire, lavis gris - 14,5 x 19 cm
Grenoble, Musée
Photo : Musée de Grenoble/J. L. Lacroix
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Le Musée de Grenoble poursuit, vaillamment, sa politique exemplaire de publication de l’intégralité de ses collections. Le chantier, désormais terminé pour les peintures, se poursuit avec une série d’expositions du fonds d’art graphique, qui a commencé l’année dernière avec les dessins italiens (voir notre article). Cette fois, c’est au tour des dessins français de s’exposer, grâce à Guillaume Kazerouni, cheville ouvrière de ce projet, avec l’aide de Jérôme Delaplanche et Barbara Brejon de Lavergnée, auteurs de plusieurs notices, et celle de Sylvain Laveissière qui a catalogué un dessin nouvellement attribué à Louis de Boullogne l’Ancien (ill. 1).
Remarquons toutefois que seule une sélection de 125 feuilles, parmi les plus belles, est ici proposée. Comme cela est prévu pour les italiens (mais pas encore accompli), le catalogue complet devrait être disponible sur Internet. En attendant ce jour (probablement pas avant deux ou trois ans), nous proposerons à la suite de notre recension quelques photographies de dessins français non présentés dans l’exposition ou illustrés dans le catalogue, même s’ils l’auraient mérité, à un titre ou à un autre.

2. Niccolò dell’Abate (vers 1509 ou 1512-1571 ?)
Femme nue allongée (verso de Figure de reine)
Pierre noire, rehauts de gouache blanche,
plume et encre brune - 25,1 x 11,2 cm
Grenoble, Musée
Photo : Musée de Grenoble/J. L. Lacroix
Voir l´image dans sa page

On saluera d’emblée la qualité du catalogue. Celui-ci propose des notices très complètes, qui reprennent en outre l’idée d’Eric Pagliano mise en œuvre pour les dessins italiens, d’inclure dans une rubrique intitulée « Attr. » la liste des attributions successives. Une énumération très instructive qui permet de comprendre mieux que beaucoup de discours l’évolution du goût et de la connaissance. On ne saurait trop par ailleurs féliciter les auteurs d’avoir systématiquement préféré la prudence : lorsqu’une nouvelle attribution proposée n’est pas absolument certaine, ils ne craignent pas d’écrire « attribué à ». Une option, nous l’avons dit récemment (voir l’article) qui devrait en toute rigueur s’imposer systématiquement.
On appréciera aussi particulièrement que le catalogue multiplie les illustrations comparatives. Soit elles étayent le propos, soit elles permettent d’aller plus loin en publiant des œuvres inédites du musée.

Le nombre de découvertes est très impressionnant. Comme pour les italiens, la collection de dessins français antérieurs au XIXe siècle (on espère que celui-ci fera l’objet plus tard d’une autre exposition) était très mal étudiée. De nombreuses feuilles étaient conservées en vrac dans des boîtes, d’où les auteurs ont su tirer un grand nombre d’œuvres totalement ignorées jusqu’à aujourd’hui.
En tout, plus de 50…

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