Contenu abonnés

L’Effet Bloemaert. Couleur et composition à l’Age d’or

The Bloemaert Effect. Colour and Composition in the Golden Age.

Utrecht, Centraal Museum, du 11 novembre 2011 au 5 février 2012
Schwerin, Staatliches Museum, du 24 février 2012 au 28 mai 2012

Figure du « maniérisme européen », Abraham Bloemaert est aujourd’hui éclipsé par ses contemporains - Frans Hals, Rembrandt, Vermeer. Il fut pourtant célèbre de son vivant et Rubens, lors de son passage à Utrecht en 1627, ne manqua pas d’aller saluer le maître dont il admirait particulièrement les dessins. Le Centraal Museum, qui conserve le plus grand nombre de ses œuvres, consacre une exposition à celui que l’on surnomme « le père de l’école d’Utrecht » [1]. Sur les quelque 200 tableaux qu’on lui connaît [2], le musée en expose une cinquantaine, ainsi qu’une quarantaine des 1700 dessins répertoriés ; l’artiste a également fourni des modèles pour plus de 600 gravures dont on peut voir un florilège.


1. Vue de la salle d’exposition
avec au centre,
la présentation des œuvres sur papier
Photo : BBSG
Voir l´image dans sa page
2. La Lamentation sur le Christ mort, vers 1625
Dessin préparatoire
Rotterdam, Museum Boijmans Van Beuningen
Photo : BBSG
Voir l´image dans sa page

La scénographie semble en apparence assez anarchique, avec au centre de chaque salle un capharnaüm de panneaux horizontaux, servant de supports aux dessins et gravures (ill. 1). En réalité chacun d’eux est judicieusement orienté vers la peinture associée au dessin, si bien que le regard du visiteur peut facilement passer de l’un à l’autre (ill. 2).

Le parcours thématique déploie les œuvres selon la hiérarchie des genres. Mêlant tableaux, dessins et gravures, l’exposition commence par la peinture d’histoire - religieuse puis mythologique -, majoritaire dans l’œuvre de Bloemaert ; on passe ensuite aux peintures dites de genre et l’on termine avec les paysages. Le catalogue (qui ne comporte pas d’index) suit le même ordre et met lui aussi en rapport les dessins, les gravures et les peintures. Ce choix thématique permet finalement de souligner que les toiles de Bloemaert sont à la limite de plusieurs genres. Ainsi, beaucoup de ses paysages ont pour prétexte un épisode biblique ou mythologique, incarné par des personnages très discrets dans la composition, tandis que ses peintures de genre sont parfois des figures allégoriques, présentées seules et en buste, à la manière de portraits, bien que la commissaire, Liesbeth Helmus, insiste sur le fait que l’artiste n’en peignit pas.


3. Abraham Bloemaert (1566-1651)
Moïse frappant le rocher, 1596
Huile sur toile - 79,7 x 107,9 cm
New York, The Metropolitan Museum of Art
Photo : Metropolitan Museum of Art
Voir l´image dans sa page
4. Abraham Bloemaert (1566-1651)
Le Mariage de Pélée et Thétis, vers 1595
Huile sur toile - 101 x 146,5 cm
Munich, Alte Pinakothek
Photo : Alte Pinakothek
Voir l´image dans sa page

Au sein de chaque section, les peintures sont agencées de manière chronologique, montrant ainsi l’évolution de son style au sein du maniérisme européen qui se développa dans les foyers hollandais de Haarlem et Utrecht dans la seconde moitié du XVIe…

Pour avoir accès à ce contenu, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement. Si vous souhaitez tester l’abonnement, vous pouvez vous abonner pour un mois (à 8 €) et si cela ne vous convient pas, nous demander par un simple mail de vous désabonner (au moins dix jours avant le prélèvement suivant).

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous à l’aide de ce formulaire.

Vos commentaires

Afin de pouvoir débattre des article et lire les contributions des autres abonnés, vous devez vous abonner à La Tribune de l’Art. Les avantages et les conditions de cet abonnement, qui vous permettra par ailleurs de soutenir La Tribune de l’Art, sont décrits sur la page d’abonnement.

Si vous êtes déjà abonné, connectez-vous.