L’étoffe des Flamands. Mode et peinture au XVIIe siècle

Les élégantes bourgeoises des Pays-Bas du XVIIe siècle avaient probablement une démarche saccadée, plutôt que chaloupée, lorsqu’elles sortaient dans les rues non pavées et boueuses, juchées sur des patins de bois et de fer destinés à protéger leurs souliers délicats (ill. 1). Il faut les imaginer avancer lentement, les pieds ferrés dans leurs socques, la tête posée sur une fraise immaculée, l’allure solennelle et le port altier (ill. 2).

1. Paire de patins
Hollande, vers 1625-1675
Bois, cuir, fer, cuivre
Utrecht, Centraal Museum
Photo : bbsg

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2. Attribué à Bartholomeus Van der Helst (1613-1670)
Portrait de jeune femme, vers 1630-1640
Huile sur panneau - 70,5 x 57,4 cm
Tours, Musée des Beaux-Arts
Photo : bbsg

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Fraise « à la confusion » qui tombe sur les épaules ou bien fraise « accordéon », elle pouvait avoir des formes variées, souvent soutenue par un supportasse, prenant de plus en plus d’ampleur à partir des années 1550-1580, la plus spectaculaire étant sans doute la fraise « en forme de meule de moulin ». Par ses matériaux raffinés - fines toiles de lin néerlandaises parfois rehaussées de dentelle flamande ou italienne - par sa confection délicate, par sa blancheur si difficile à entretenir, la fraise était l’affirmation d’un statut social. Elle passa de mode dans les années 1630, remplacée par le col rabattu.

3. Attribué à Nicolaes Eliasz. Pickenoy (1588- entre 1654 et 1656)
Portrait de femme
Huile sur panneau - 66 x 51 cm
Paris, Musée du Louvre
Photo : RMN-GP Louvre

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4. Paire de gants de mariée de Cornelia Fagel (1619-1693)
qui se maria le 15 février 1637
Cuir, broderies de fils de soie, cannelles, perles et fils guipés dorés, garnitures de rubans de soie
Amsterdam, Amsterdam Museum
Photo : bbsg

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Divers accessoires sont ainsi confrontés à des peintures pour raconter la…