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Jean-Marie Delaperche. Un artiste face aux tourments de l’Histoire

Orléans, Musée des Beaux-Arts. L’exposition était initialement prévue du 1er février au 14 juin 2020. Elle est prolongée jusqu’au 30 octobre 2020.

1. Jean-Marie Delaperche (1771-1843)
La Charité romaine, vers 1815-1818
Crayon graphite, plume, encre et lavis, rehauts de gouache - 21,4 x 25,5 cm
Orléans, Musée des Beaux-Arts
Photo : Didier Rykner
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Il y a un peu moins de trois ans, le Musée des Beaux-Arts d’Orléans lançait une souscription pour l’acquisition d’un fonds de 90 dessins d’un artiste jusque là à peu près complètement oublié, Jean-Marie Delaperche (voir la brève du 19/10/17). Depuis cette date, la connaissance de celui-ci a progressé de manière spectaculaire, au point que l’exposition qui a ouvert fin janvier au musée est accompagnée d’un imposant catalogue permettant de redécouvrir non seulement ce peintre et surtout dessinateur (ill. 1), mais aussi sa mère, Thérèse, pastelliste, et son frère, peintre et dessinateur également, mais aussi sculpteur. Fort heureusement, cette exposition qui était prévue pour durer jusqu’au mois de juillet sera prolongée au moins jusqu’au 30 août, d’autant plus facilement que presque toutes les œuvres sont conservées à Orléans. Elle ne fera donc pas partie de celles, sans doute nombreuses, que l’épidémie de coronavirus a définitivement condamnées.

Nous ne dirons qu’un mot de Thérèse Laperche ou Delaperche [1] qui se fit connaître à Orléans comme pastelliste. Pour être honnête, si sa figure est logiquement évoquée dans l’exposition, elle devrait assez vite retourner dans l’obscurité qui fut longtemps la sienne. Élève de Perronneau, elle est loin de son talent et de celui de ses fils. La plupart des portraits exposés sont, au mieux, médiocres, et seul peut-être son Portrait d’un homme en tenue révolutionnaire récemment passé en vente à Paris [2] échappe à ce qualificatif sans être pour autant digne de louanges. Même en aimant les petits maîtres, il est difficile de ne pas constater son talent plus que limité. Son meilleur titre de gloire fut sans doute d’avoir donné le goût de l’art à ses fils et les premiers rudiments du dessin.


2. Jean-Marie Delaperche (1771-1843)
Le 20 mars 1815, Pâques 1815
Crayon graphite, plume, encre grise et noire, rehauts de gouache blanche -
33,6 x 41,7 cm
Orléans, Musée des Beaux-Arts
Photo : Didier Rykner
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3. Jean-Marie Delaperche (1771-1843)
Les Cent-Jours, la Chute de Napoléon, Pâques 1815
Crayon graphite, plume, encre et lavis d’encre noire, rehauts de gouache blanche - 33,6 x 41,8 cm
Orléans, Musée des Beaux-Arts
Photo : Didier Rykner
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Jean-Marie Delaperche est l’aîné de neuf ans. Sa formation se fit un temps peut-être auprès de David, un maître dont il se réclama sans que son passage dans son atelier ait laissé beaucoup de traces dans les archives. Après avoir travaillé à Paris, puis à Caen, il partit pour la Russie en 1805, lieu d’exil pour de nombreux français qui souhaitaient y trouver fortune tout en quittant l’Empire. Delaperche, farouche royaliste, détestait Napoléon comme on…

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