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Feu d’artifice de rentrée chez Christie’s

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1. Nicolas de Largillierre (1656-1746)
La Belle Strasbourgeoise
Huile sur toile - 131,5 x 105,5 cm
Photo : Christie’s
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C’est, assurément, la plus belle exposition d’art ancien de la rentrée parisienne : pendant quelques jours, il est enfin possible d’admirer dans les salons de Christie’s les œuvres des deux ventes du 15 et du 16 septembre. L’annonce, en mars dernier, de l’arrivée sur le marché d’une partie de la collection du commandant Paul-Louis Weiller (1893-1993) avait tout pour séduire les amateurs excités par ce nom devenu mythique. Ceux-ci ne seront pas déçus : la seconde version (ill. 1) autographe de La Belle Strasbourgeoise de Nicolas de Largillierre, acquise au Royaume-Uni en 1967 par le célèbre amateur - l’autre version de cet iconique tableau avait également été acheté outre-Manche par le Musée des Beaux-Arts de Strasbourg quelques années auparavant - est accrochée en majesté face aux visiteurs dès la première salle de l’exposition. Il faut rendre hommage aux équipes de Christie’s qui ont compris que les très cliniques cimaises blanches ne rendaient jamais justice aux tableaux anciens : un très beau bleu nuit (ill. 2 et 3) a été choisi pour habiller les murs de cette salle, sur lequel tableaux, meubles et objets ressortent d’une manière particulièrement agréable. Aux bordures dorées des cadres répondent harmonieusement les belles lignes de l’éblouissant canapé de Nicolas Heurtaut (ill. 4) dont se souviennent très certainement les visiteurs de l’exposition que le château de Versailles avait organisée en 2014-2015 (voir l’article).


2. Vue de l’exposition
Photo : Christie’s
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3. Vue de l’exposition
Photo : Christie’s
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Ce passionnant canapé est issu d’un ensemble beaucoup plus important, dont il formait la pièce maîtresse aux côtés de deux canapés à accotoir unique dits canapés «coins de feu» (ill. 5) qui ont fait leur réapparition en novembre 2016 chez Sotheby’s à Paris. Ces deux demi-canapés devaient ainsi se raccorder au canapé actuellement visible chez Christie’s délimitant un espace en fer à cheval propice aux échanges. On connaît aujourd’hui douze pièces se rattachant à cet ensemble dont l’origine exacte est encore débattue : ce mobilier appartenait en tous cas à la fin du XVIIIe siècle à Marie-Marguerite-Adélaïde de Bullioud, comtesse de Séran. Outre ces trois canapés, l’ensemble se compose d’une suite de huit fauteuils à la reine dont six ont été offerts en 1982 au château de Versailles par Jaime Ortiz-Patino et Georges Ortiz-Linarès en souvenir de leurs parents, les deux fauteuils récents ayant ressurgi à l’été 2014 lors d’une vente londonienne organisée chez Christie’s où ils ont été adjugé £662 500. Enfin, un grand lit à la polonaise complétait la série : il est également conservé au château de Versailles, où il meuble actuellement la chambre à…

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