Deuxième promenade estivale dans le Paris magique d’Anne Hidalgo

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Après notre première balade dans Paris, un peu décousue car passant d’un lieu à un autre plus éloigné, nous avons choisi de réaliser un parcours beaucoup plus court et sans interruption, de la place de la Bastille à Notre-Dame, en passant par la rue Saint-Antoine. Un Paris historique donc, normalement fréquenté par les touristes. Nous ne pouvons bien sûr ici noter toutes les incongruités que nous avons pu y rencontrer. Nous passerons donc sur la saleté, sur les tags ou encore sur l’affichage sauvage qui sont monnaie courante dans la capitale. Nous ne signalerons que quelques éléments qui contribuent à rendre cette ville toujours moins belle.


1. Bancs sur la place de la Bastille
(dont un banc couché sur un banc)
Photo : Didier Rykner
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2. Bancs en rang d’oignon sur la place de la Bastille
Photo : Didier Rykner
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À la Bastille, alors que les travaux pour « réinventer » la place n’ont pas encore débuté - sauf peut-être sur les trottoirs du terre-plein central - nous pouvons admirer encore de très beaux exemples de ce mobilier urbain en bois brut dont les modèles changent d’ailleurs d’un lieu à l’autre (ill. 1 et 2). On se trouve ici devant l’Opéra…
Sur le côté est de la place, devant un terrain de skateboard déjà abimé, on peut voir le si pittoresque cabanon qui abrite les auteurs de la « réinvention » de la place (ill. 3). Avec, on croit le deviner, d’autres meubles en bois façon cageot qui attendent d’être mis en place.


3. Place de la Bastille avec une piste de skate (cassée)
et une cabane pour réinventer
Photo : Didier Rykner
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Quelques mètres plus loin - on est toujours sur la place de la Bastille - on retrouve nos fameuses barrières grises et verte de chantier qui, une fois sur deux, n’entourent aucun chantier (ill. 4). Ici, on ne sait pas très bien à quoi elles servent, si ce n’est de poubelle (ill. 5).


4. Barrières de travaux vertes et grises (mais sans travaux)
place de la Bastille
Photo : Didier Rykner
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5. Ah non, pardon, c’est une poubelle verte et grise
Photo : Didier Rykner
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6. Vieux banc. On vous disait qu’ils n’étaient pas confortables
il faut remplacer tout cela par des bancs conviviaux
Photo : Didier Rykner
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On prend alors la rue Saint-Antoine. Devant le 113, un vieux banc tagué, comme presque tous les bancs à Paris, est en partie désossé (ill. 6). Mais ce n’est rien à côté d’un modèle d’urinoir différent de l’« uritrottoir » du quai d’Anjou (voir notre précédente promenade), puisque l’on peut y uriner à trois personnes simultanément (ill. 7). C’est assurément beaucoup plus convivial et ludique que d’uriner seul, même s’il n’y a pas de petites fleurs. On est ici en plein milieu du trottoir de la rue Saint-Antoine, ce qui permet à l’ensemble des passants d’en profiter. On remarquera que ce mobilier a été customisé avec de jolies couleurs et des jeux de mots hilarants (on y lit « peace » d’un côté, et « love » d’un autre). Comme le démontre le blog Paris-bise-art, cette chose se trouvait il y a quelques jours devant la façade de l’église. Sans doute en raison de la parution de son article, la mairie l’a déplacé de quelques mètres, ce qui ne le rend pas plus acceptable mais épargne, au moins, le monument historique. Remarquons qu’elle est placée à côté d’une sanisette (ill. 8) dont la laideur devient presque acceptable, par comparaison, même si cela fait un peu ton sur ton.


7. Urinoir, à ne pas confondre
avec un uritrottoir
Ce n’est pas écologique ni connecté
C’est tout aussi moche
Mais c’est coloré et on peut uriner à trois,
Rue Saint-Antoine
Photo : Didier Rykner
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8. On ne sait que choisir...
Photo : Didier Rykner
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9. Qui a oublié son cône ?
Photo : Didier Rykner
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Un peu plus loin, pour l’anecdote, notons un cône blanc et orange savamment disposé le long d’un mur (ill. 9). Ça ne sert à rien, ce n’est pas très grave, pas davantage que la barrière abandonnée un peu plus loin rue des Nonnains d’Hyeres (ill. 10), mais on se demande vraiment qui gère tout cela, et à quel prix. À moins que cette barrière ne serve à justifier un panneau d’interdiction de stationner pour travaux « à compter du 1/03/2018 » (ill. 11), travaux totalement imaginaires mais qui permettent ainsi de verbaliser ceux qui se garent - sans déranger personne - à cet emplacement. Quelques mètres encore, et de nouvelles barrières (ill. 12), d’un modèle différent, sont également laissées là, sans aucune utilité.


10. Barrière en métal abandonnée
Photo : Didier Rykner
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11. En réalité, la barrière n’est pas abandonnée. Elle justifie une
interdiction de stationner, pour
des travaux imaginaires
Photo : Didier Rykner
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Rue Saint-Louis-en-l’Île rien n’est à signaler. Mais ce miracle ne dure pas longtemps : devant Notre-Dame, un assemblage barrière de chantier grise et verte et barrière de métal (ill. 13) vient comme une synthèse de notre petite promenade dans le Paris enchanteur d’Anne Hidalgo.


12. Un autre modèle de barrière abandonnée
Photo : Didier Rykner
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13. C’est joli, c’est devant
Notre-Dame de Paris
Photo : Didier Rykner
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