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Deux préemptions pour la collection mode et textile du Musée des Arts décoratifs de Paris

7/10/20 - Acquisition - Paris, Musée des Arts décoratifs - Le prêt à porter existait déjà ou presque au XVIIIe siècle : on pouvait acheter la partie visible d’un gilet, confectionnée dans une étoffe riche, qui se présentait sous la forme de lés déjà décorés, dont on choisissait la taille - grands, moyens ou petits. On les apportait ensuite à son tailleur qui les doublait et les réunissait en ajoutant le dos, coupé dans un tissu plus ordinaire.


1. Gilet en pièce
Seize bouton
Soie - 71 x 55 cm
Paris, Musée des Arts décoratifs
Photo : De Baecque - D’Ouince - Sarrau
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Le Musée des arts décoratifs vient d’acquérir l’un de ces gilets « en pièce », réalisé dans les années 1780-1785. Il a été préempté dans la vente De Baecque, le 28 septembre à Lyon, au cours de laquelle il a été adjugé 2 100 euros (ill. 1 et 2).
Denis Bruna, conservateur en chef du département mode et textile, précise qu’il est rare de trouver des gilets en pièce ; celui-ci a par ailleurs gardé l’étiquette du brodeur ou du vendeur. L’iconographie est étonnante : certes, il est orné de fleurs et de fruits, répondant au goût de l’époque pour la nature, les thèmes pastoraux et champêtres, mais la nature devient sauvage dans la partie basse où l’on aperçoit un homme sur le point de se faire dévorer par un animal féroce.

Le catalogue de vente suggérait une représentation de la Bête du Gévaudan qui aurait sévi dans les années 1760. Il arrivait en effet que les brodeurs illustrent des événements contemporains, comme le premier vol en ballon en 1783. Le Musée des arts décoratifs conserve un autre gilet décoré quant à lui d’une scène de Tarare, opéra dont la première fut donnée en 1787. Le Palais Galliera en possède un orné d’une femme brandissant un couteau au-dessus d’un homme étendu, scène tirée de Renaud et Armide qui inspira deux opéras.
Plusieurs récits et gravures de la fin du XVIIIe siècle évoquent la Bête du Gévaudan à laquelle on attribua une centaine…

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