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Deux peintures offertes à Orsay

19/8/21 - Acquisitions - Paris, Musée d’Orsay - Il osa peindre du beurre, une simple motte posée sur une table. Antoine Vollon avait ce génie de la simplicité - par exemple un pichet, un poêlon et quatre œufs peints dans un camaïeu de bruns -, et ce goût pour le rendu des textures - le velouté d’une pêche, l’éclat du métal, la douceur d’un pétale - , qui le firent parfois comparer à Chardin.
Célèbre donc, pour ses natures mortes, il fut aussi un peintre de paysages, marqué par l’École de Barbizon et par Gustave Courbet, mais soucieux aussi de traduire les ciels tourmentés et de jouer avec les effets de lumière d’une manière qui annonçait déjà l’impressionnisme. La Falaise est un bon exemple de ce double aspect de son art, sans doute peinte en Normandie (ill. 1). La toile a rejoint les collections du Musée d’Orsay, donnée par les collectionneurs Bueil et Ract-Madoux grâce à l’intermédiaire de l’Association des amis du musée.


1. Antoine Vollon (1833 –1900)
Falaise, vers 1870
Huile sur toile - 90 x 115 cm
Paris, Musée d’Orsay
Phot : RMN-GP / Patrice Schmidt
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L’artiste, qui se forma à l’École des beaux-arts de Lyon dans l’atelier de Théodule Ribot, s’installa à Paris en 1859, se liant notamment avec Jean-Baptiste Carpeaux et Alexandre Dumas fils qui fut pour lui un soutien précieux, acheta plusieurs de ses toiles et l’invita dans sa maison à Puys près de Dieppe (voir la brève du 20/1/15).
Le peintre séjourna à plusieurs reprises en Normandie, notamment en compagnie d’Eugène Boudin ; il se rendit à Villerville dont il saisit l’horizon incendié par le soleil couchant, s’arrêta à Trouville, Honfleur, au Tréport également, et acheta finalement une maison en Picardie, à Mers-les-Bains.
On ne sait où fut peinte l’œuvre d’Orsay. Il choisit en tout cas de tourner le dos à la mer pour représenter la côte, et réduit sa composition à des taches colorées de lumières et d’ombres. La spontanéité apparente de cette toile, les…

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