Deux peintures de Lurçat acquises par Quimper

23/2/24 - Acquisitions - Quimper, Musée des Beaux-Arts - Outre le masque de René Iché et la gouache de Max Jacob (voir la brève du 11/2/24), deux peintures de Jean Lurçat (ill. 1 et 2) sont venues récemment étoffer le fonds XXe du Musée des Beaux-Arts de Quimper. Acquises auprès de la Galerie Saint-Martin à Paris, elles sont les deux premières œuvres de l’artiste à rejoindre les collections quimpéroises. Passées en vente sur le marché de l’art parisien à deux reprises, en avril 1974 au palais Galliera puis chez Beaussant-Lefèvre en décembre 2014, les deux compositions proviennent de la collection de Marie Cuttoli, figure déterminante de la carrière de Lurçat, à l’origine du premier lien entre l’artiste et la manufacture d’Aubusson. Pour de plus amples précisions au sujet de la collectionneuse, de sa galerie Myrbor et de son rôle majeur dans le renouveau de la tapisserie de lisse, nous renvoyons au catalogue de l’exposition qui lui fut consacrée au musée départemental de la tapisserie à Aubusson, du 21 juin au 15 novembre 2010, Marie Cuttoli, Myrbor et l’invention de la tapisserie moderne. Notons qu’un portrait de la collectionneuse par Lurçat, grande toile datée de 1929, est connu et conservé en collection particulière.

1. Jean Lurçat (1892-1966)
Barques et mâts
Huile sur panneau - 35,5 x 24 cm
Quimper, Musée des Beaux-Arts
Photo : Bernard Galéron/ADAGP

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Si l’immense postérité des tapisseries de Lurçat tendit à éclipser ses productions picturales, graphiques et céramiques, la grande exposition monographique qui lui fut consacrée au Mobilier national en 2016 à l’occasion du cinquantenaire de sa mort (voir l’article) - complétée de la remarquable exposition-dossier présentée par la Fondation Jean et Simone Lurçat et l’Académie des beaux-arts en 2021 (voir l’article) - rappelait l’importance de l’ensemble de son œuvre protéiforme. Les premières salles du parcours réunissaient une trentaine de toiles et une poignée de…