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Deux nouveaux tableaux du XIXe siècle pour le Musée Fabre

1. Alexandre Cabanel (1823 - 1889)
Portrait de la comtesse Victoire de Clermont-Tonnerre, 1863
Huile sur toile - 138 x 82,5 cm
Préempté par le Musée Fabre
Photo : Artcurial
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21/2/21 - Acquisitions - Montpellier, Musée Fabre - Cela faisait presque un mois que le Musée Fabre n’avait pas acheté de nouveau tableau : la situation devenait inquiétante. C’est donc sur le Portrait de la comtesse Victoire de Clermont-Tonnerre (ill. 1) que Montpellier a jeté son dévolu : il fut préempté pour 24 000 € marteau [1] chez Artcurial le 11 février. Quelques semaines après le portrait de Pierre Crozat par Alexis Simon Belle (voir la brève du 25/1/21), c’est une autre effigie officielle qui vient enrichir les collections du Musée Fabre qui possède un fonds de référence sur Alexandre Cabanel - récemment augmenté d’un rare paysage de l’artiste (voir la brève du 28/12/20).

Victoire de La Tour du Pin Chambly de la Charce (1836-1915) épousa Aynard de Clermont-Tonnerre (1827-1884) en août 1856 et devint dame de compagnie de Marie-Clotilde de Savoie, fille du premier roi de l’Italie unifiée et épouse du prince Napoléon, cousin de l’Empereur. La vie du couple est racontée dans les chroniques mondaines de l’époque : l’épouse de l’officier d’ordonnance de Napoléon III suit la cour de Vichy à Biarritz et évolue ainsi dans un milieu artistique distingué. En 1860, celui qu’on surnommait Plon-Plon commandait son portrait à Hippolyte Flandrin : transmise ensuite à sa sœur, la princesse Mathilde, l’œuvre est désormais conservée au Musée d’Orsay.

2. Alexandre Cabanel (1823 - 1889)
Portrait de Madame Isaac Péreire, 1859
Huile sur toile - 134 x 108 cm
Compiègne, Musée national du château
Photo : RMN-GP/S. Maréchalle
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Deux ans plus tard, c’est à un autre éminent portraitiste contemporain que s’adressa la comtesse de Clermont-Tonnerre : Alexandre Cabanel avait déjà immortalisé des personnalités du Second Empire parmi lesquelles différents membres de la famille Péreire, dès 1859, ou encore le ministre des Travaux publics Eugène Rouher. Le Musée du Second Empire du château de Compiègne avait d’ailleurs acheté le portrait de Madame Isaac Péreire, née Fanny Péreire - les Rothschild n’étaient pas les seuls à se marier en famille - lors d’une vente à l’hôtel Drouot : le tableau avait été emporté pour 15 500 € chez Ferri & Associés le 5 juin 2015. Cette pertinente acquisition nous avait alors échappé : profitons-en pour reproduire cette grande toile (ill. 2) qui avait été exposée au Salon de 1861 et qui bénéficie d’une riche notice de Laure Chabanne sur le catalogue en ligne des peintures conservées au château de Compiègne. Cabanel peignit cinq autres membres de la famille Péreire au cours des années suivantes, dont Gustave (1863) et Henriette (1876) Péreire dont les portraits furent dispersés dans la même vente à l’hôtel Drouot en 2015.

Cabanel portraitiste s’inscrit dans le sillage d’Ingres,…

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