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Dessins français du XIXe siècle de la Fondation Custodia

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Paris, Fondation Custodia, du 8 octobre 2022 au 8 janvier 2023.

« Dessins français du XIXe siècle », l’une des deux expositions que présente en ce moment la Fondation Custodia - nous parlerons très bientôt de l’autre, consacrée à Léon Bonvin, ne constitue pas comme son nom pourrait le faire penser un panorama complet de l’art du dessin dans notre pays au XIXe. Comme s’en explique clairement Ger Luijten dans la préface du catalogue, il s’agissait de se conformer au goût du fondateur de l’institution, Frits Lugt. Une tâche difficile, celui-ci ne collectionnant pas ou presque pas le XIXe siècle car il considérait ne pas avoir assez de recul sur la production la plus récente, et aussi parce qu’il trouvait abondamment des feuilles anciennes encore nombreuses et à des prix encore abordables.


1. Eugène Delacroix (1798-1863)
Près de Gibraltar, 1832
Pastel et pierre noire - 15,8 x 21,5 cm
Paris, Fondation Custodia
Photo : Fondation Custodia
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2. James Tissot (1836-1902)
Le Vestiaire
Graphite - 33,9 x 42,6 cm
Paris, Fondation Custodia
Photo : Fondation Custodia
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Comment, alors, respecter un goût qui s’est finalement assez peu exprimé ? C’est ce que les directeurs successifs de la Fondation ont tenté, sachant que Lugt avait pour genre de prédilection : « le paysage, les figures et le portrait ».
La quasi totalité des œuvres présentées ont donc été acquises entre 1970 - date de sa mort - et aujourd’hui. On verra essentiellement des paysages (beaucoup - ill. 1), quelques dessins de figures et de portraits, quelques natures mortes et draperies, dont le remarquable Vestiaire de James Tissot, acquis en 2018 chez Stephen Ongpin Fine Art (ill. 2). Aucune feuille en revanche préparatoire à des compositions d’histoire - à la seule exception de l’étude pour La Mort du Maréchal Ney de Jean-Léon Gérôme (ill. 3). C’est la limite de l’exposition qui, pour ceux comme nous qui sont encore sensibles - à tort sûrement, et nous ne tenterons évidemment pas d’imposer notre goût - à la hiérarchie des genres, combine deux sentiments : l’admiration devant la réunion d’un si bel ensemble, si cohérent, et une légère lassitude lorsque l’on arrive à la fin du parcours.


3. Jean-Léon Gérôme (1824-1904)
Étude pour la Mord du Maréchal Ney, 1867
Graphite - 21 x 32 cm
Paris, Fondation Custodia
Photo : Fondation Custodia
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4. Hippolyte Flandrin (1809-1864)
Campagne de Rome, 1837
Aquarelle - 13,6 x 24,4 cm
Paris, Fondation Custodia
Photo : Fondation Custodia
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Nous ne prétendons évidemment pas avoir raison : cette impression est très personnelle et ne doit être prise que comme telle. Abondance de bien ne nuit pas, dit-on, et sans doute faut-il se concentrer sur les feuilles les plus rares et les plus spectaculaires, ou encore mieux voir l’exposition en deux fois, ne serait-ce que pour en absorber et en comprendre la richesse.
Car indiscutablement, la qualité des œuvres est…

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