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Carrier-Belleuse à la galerie Tourbillon

10/2/22 - Marché de l’art - Paris - «Rien n’est ordinaire dans ce qui sort des mains de M. Carrier-Belleuse ; s’il couvre un buste de femme de fleurs et de feuillage, on est attiré auprès d’elle, et l’on voudrait tresser ses guirlandes [1]». Tresser des guirlandes ou bien effeuiller les fleurs de sa coiffure et de son corsage, admirer de près la délicatesse de leurs pétales qui sont autant d’éléments en terre ajoutés par collage ou pastillage, tandis que la dentelle est travaillée au poinçon. L’artiste, de cette manière, peut varier les formules et modifier un buste d’une version à l’autre. Le contraste entre la richesse ornementale et le traitement délicat du visage est sans doute ce qui fait l’attrait de ces «bustes de fantaisie» ou «portraits d’imagination» façonnés en terre cuite. Ce sont eux qui attirent d’abord le regard dans la Galerie Tourbillon (ill. 1 et 2) où Jean-François Bourriaud réunit des œuvres de Carrier-Belleuse jusqu’au 18 février. Deux œuvres arrivées plus tard ne sont pas dans le catalogue publié à cette occasion, les bustes d’un jeune homme et d’une jeune fille (ill. 3).


1. Albert-Ernest Carrier-Belleuse (1824-1887)
Jeune femme au corsage fleuri, vers 1860
Terre cuite - 78,5 cm
Paris, Galerie Tourbillon
Photo : Galerie Tourbillon
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Albert-Ernest Carrier-Belleuse fut, avec Jean-Baptiste Carpeaux, l’un des grands sculpteurs du Second Empire. Chacun d’eux avait d’ailleurs bénéficié d’une exposition en 2014, respectivement à Compiègne (voir l’article) et à Orsay (voir l’article). Contrairement à Carpeaux, Carrier-Belleuse ne suivit pas de formation académique. Il commença par travailler chez un orfèvre parisien, et ne fréquenta que quelques mois l’École des Beaux-Arts en 1840 où il entra grâce à la recommandation de David d’Angers. Il préféra suivre les cours du soir de l’École royale gratuite de dessin et de sculpture d’ornement, qui lui permettaient de travailler durant la journée.
Dès le…

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