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Artemisia 1593-1654

Paris, Musée Maillol du 14 mars au 15 juillet 2012.
Une première version de l’exposition fut présentée à Milan au Palazzo Reale du 22 septembre 2011 au 22 janvier 2012.

1. Artemisia Gentileschi (1593-1654) ?
peut-être avec
Orazio Gentileschi (1562-1639)
Judith et sa servante Abra avec
la tête d’Holopherne
, vers 1607-1610
Rome, collection Fabrizio Lemme
Photo : Mauro Coen
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Voir une exposition de peinture italienne du XVIIe siècle est une chose si rare à Paris qu’on ne boudera pas son plaisir à visiter celle du Musée Maillol, d’autant qu’il s’agit d’une rétrospective sur une artiste quelque peu mythique, que certains considèrent comme une figure du féminisme avant la lettre.
On sait d’ailleurs gré aux organisateurs – contrairement semble-t-il à la première version présentée à Milan fin 2011 – de ne pas avoir trop insisté sur cet aspect biographique. On est là avant tout pour la peinture, davantage que pour disserter sur le viol d’Artemisia par Agostino Tassi ou sur sa figure de femme émancipée, ou pour en tirer des conclusions psychanalytiques douteuses.

En proposant certains tableaux de contemporains de l’artiste, dont trois Orazio Gentileschi [1] (au moins car quelques œuvres sont disputées entre le père et la fille - ill. 1), les commissaires amplifient le propos. On appréciera aussi la présentation de peintures peu, voire très peu connues des musées français [2] dont certaines ont été restaurées à cette occasion, ainsi que la qualité de la scénographie (malgré un éclairage parfois un peu dur). L’exposition en elle même possède de nombreuses qualités mais aussi quelques défauts qu’il est difficile de passer sous silence.

Les deux principaux problèmes ont trait aux attributions et à une certaine négligence dans la rédaction du catalogue. On sait que la version milanaise a été très sévèrement critiquée par Gianni Papi dans le Burlington Magazine de décembre 2011 [3]. Le fait que celui-ci fut l’auteur, avec l’un des deux commissaires de cette exposition, d’une première rétrospective sur Artemisia en 1991 à la Casa Buonarotti de Florence, laisse penser que des considérations personnelles…

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