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Antoine Caron. Le théâtre de l’Histoire

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Écouen, Musée national de la Renaissance, du 5 avril au 3 juillet 2023.

L’excellente rétrospective que le château d’Écouen consacre au peintre Antoine Caron, outre ses multiples qualités, peut s’enorgueillir d’un exploit extraordinaire qui devrait inciter tout amateur d’art à se précipiter toutes affaires cessantes au Musée de la Renaissance : la réunion exceptionnelle de la totalité des tapisseries de la tenture des Valois (ill. 1 à 3) dont nous avions déjà pu voir trois pièces à Fontainebleau lors de l’exposition « L’Art de la fête à la cour des Valois » (voir l’article).


1. Ateliers de Bruxelles, 1581-1584 sur un dessin d’Antoine Caron (1521-1599)
Le Combat à la Barrière
Laine, soie, or et argent doré - 386 x 328 cm
Florence, Museo degli Uffizi
Photo : Didier Rykner
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2. Ateliers de Bruxelles, 1581-1584 sur un dessin d’Antoine Caron (1521-1599)
La Bague-Quintaine
Laine, soie, or et argent doré - 387 x 400 cm
Florence, Museo degli Uffizi
Photo : Didier Rykner
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Exceptionnelle n’est pas ici un terme galvaudé. Non seulement l’ensemble des pièces n’était jamais retourné en France depuis le XVIe siècle, mais surtout elles n’avait jamais été présentées intégralement aux Offices, par manque de place et pour des raisons de conservation. Or il s’agit d’un des chefs-d’œuvre de cette technique, commandé par Catherine de Médicis (ou quelqu’un de son entourage, cela reste encore incertain) au début du règne de Henri III, tissé dans des ateliers bruxellois et légué à sa petite-fille Christine de Lorraine épouse du grand-duc de Toscane.
Ces tapisseries sont présentes dans l’exposition car qu’elles sont réputées avoir été réalisées d’après des dessins d’Antoine Caron. Comme on peut le lire dans le catalogue néanmoins, beaucoup de questions restent en suspens : « l’identité des personnages figurés la localisation des lieux des festivités représentées, la main du ou des peintres qui ont peint les cartons, les conditions de l’exécution des tapisseries demeurent des questions largement débattues ». Et il faut reconnaître que même la place de Caron dans leur conception n’est pas vraiment claire : les quelques dessins préparatoires ici exposés sont assez éloignés de l’œuvre définitive (ill. 3 et 4). Comment est-on passé de ces projets aux tapisseries, cela reste là encore très mystérieux.


3. Ateliers de Bruxelles, 1581-1584 sur un dessin d’Antoine Caron (1521-1599)
Le Tournoi de Bayonne
Laine, soie, or et argent doré - 385 x 604,5 cm
Florence, Museo degli Uffizi
Photo : Didier Rykner
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4. Antoine Caron (1521-1599)
Le Tournoi de Bayonne, vers 1573-74
Pierre noire, plume, encre brune, lavis brun - 33,3 x 48,2 cm
Londres, Courtauld Gallery
Photo : Didier Rykner
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Ce ne sont pas les seules énigmes concernant Antoine Caron qui reste, malgré un catalogue raisonné paru en 2019 [1] et cette exposition, encore mal connu. On pense qu’il se forma dans l’atelier de…

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