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Vivre à l’antique, de Marie-Antoinette à Napoléon

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Château de Rambouillet, du 19 mai au 30 août 2021

Il fut longtemps si difficile de se rendre à Rambouillet - affecté à la Présidence de la République avant d’être réattribué au Premier ministre - que chaque nouvelle visite du château et de la laiterie constitue un ravissement, même si la chaumière aux coquillages demeure fermée jusqu’à nouvel ordre. Le parcours commence à l’intérieur du château et il faut vraiment se faire violence pour ne pas commencer par la merveilleuse laiterie d’agrément (ill. 1) imaginée pour Marie-Antoinette : le temps de l’exposition, une partie du célébrissime mobilier d’acajou dessiné par Hubert Robert et exécuté par Georges Jacob est en effet revenu sur les lieux (ill. 2) pour lesquels il fut conçu, accompagné de quelques éléments du non moins fameux service en porcelaine de Sèvres dont la réapparition de chaque nouvelle pièce est un évènement qui affole volontiers le marché de l’art.


1. Vue de la laiterie du château de Rambouillet
Photo : Yann Audino
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2.Vue de l’exposition Vivre à l’antique à la laiterie du château de Rambouillet
Photo : Thibault Chapotot
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On ne verra hélas pas la splendide coupe sur piédouche qui avait atteint 360 000 € chez Thierry de Maigret à l’hôtel Drouot en novembre 2015 (voir la brève du 18/11/15) ni le pot à lait qui s’était arraché pour plus d’un million d’euros chez Aguttes à Neuilly en février 2011 mais Sèvres a bien entendu prêté les pièces aujourd’hui conservées au Musée national de céramique et Didier Cramoisan y a ajouté un gobelet à anses étrusques accompagné de sa soucoupe. D’autres éléments de ce service mythique, très prisé des collectionneurs, sont conservés au Museum angewandte Kunst de Francfort et au Metropolitan Museum of Art de New York, qui possède depuis 1997 une ravissante jatte écuelle.


3. Cinq pièces du service « étrusque » de la laiterie de Rambouillet à nouveau présentées sur place
Photo : Gabriel Wick
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4. Plan de la rotonde de la laiterie de Rambouillet avec la disposition du service « étrusque », vers 1786-1787
Sèvres, Archives de la Manufacture
Photo : Gabriel Wick
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Le retour, même partiel, des meubles d’acajou et des porcelaines (ill. 3) dans l’endroit pour lequel ils furent conçus à la fin du XVIIIe siècle sous l’égide du comte d’Angiviller constitue un évènement en soi, qui justifie à lui seul une visite de l’exposition d’autant qu’on peut aussi admirer des documents essentiels liés à la commande du service « étrusque » comme le tableau indiquant l’aspect général et le décor des pièces, toutes dessinées à l’échelle, ainsi que le plan de la rotonde (ill. 4) indiquant l’emplacement des objets. On les admire aujourd’hui sur la table incrustée de marbres polychromes qui remplaça sous le Premier Empire la table en acajou de Georges Jacob dont le piètement orné de pattes de caprins fut récemment redécouvert au château de Pau et…

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