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Vermeer
Amsterdam ; Rijksmuseum, du 10 février au 4 juin 2023
Précipitez-vous sur le site Internet du Rijksmuseum, cliquez frénétiquement pour obtenir le fameux sésame. De nouveaux créneaux de visite sont proposés : il est encore possible d’aller voir Vermeer certains soirs à 21 h 30. Le temps d’écrire ces lignes et ce n’est peut-être déjà plus le cas. Avant même que l’exposition ne commence, 200 000 billets étaient déjà vendus. Peu de temps après son ouverture, les quelque 400 000 places prévues étaient prises d’assaut. Des nocturnes avaient ensuite été annoncées, réservées aussitôt. À défaut de voir les œuvres en vrai et de les contempler, il est possible de les ausculter et de zoomer sur elles en suivant une visite virtuelle.
- 1. Johannes Vermeer (1632-1675)
La Maîtresse et la Servante, vers 1664-1667
Huile sur toile - 90,2 x 78,4 cm
New York, The Frick Collection
Photo : The Frick Collection - Voir l´image dans sa page
Cette exposition est présentée comme étant la dernière sur Johannes Vermeer, du moins la dernière d’une telle ampleur : les commissaires ont réuni vingt-huit peintures du maître. C’est un exploit compte tenu du corpus restreint de ses œuvres, une quarantaine en tout, dont plus ou moins trente-sept sont aujourd’hui connues. Il sera difficile d’égaler ce record dans les prochaines années puisque la Frick Collection, qui ne prête jamais ses collections, a fait une exception : à l’occasion de sa fermeture pour travaux, le musée a accepté de confier ses trois Vermeer au Rijksmuseum - Le Concert interrompu, Officier et jeune femme riant, La Maîtresse et la servante (ill. 1) - tandis que ses chefs-d’œuvre espagnols sont actuellement visibles au Prado.
La précédente exposition exclusivement consacrée à Vermeer remonte à l’année 1996. C’était au Mauritshuis, où vingt-trois tableaux avaient été rassemblés. Le Musée de La Haye, à son tour, a envoyé ses pièces maîtresses à Amsterdam, notamment La Jeune Fille à la perle - exposée seulement jusqu’au 30 mars - et la Vue de Delft. D’autres…