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Une réduction de l’Atala de Lordon pour le Musée de la Vie romantique

14/12/20 - Acquisition - Paris, Musée de la Vie romantique - La composition paraît familière, le sujet est presque immédiatement reconnaissable et le nom mythique est sur toutes les lèvres : Atala. C’est bien la célèbre héroïne du roman [1] de Chateaubriand qui apparaît, moribonde, au centre du tableau (ill. 1) de Pierre-Jérôme Lordon que le Musée de la Vie romantique [2] a emporté hier aux enchères - pour 8 000 € marteau [3] - chez Osenat à Versailles. Le nom de Lordon est moins connu que celui de Girodet alors que les deux artistes choisirent tous deux, au même moment, de représenter les derniers instants de la belle Indienne chrétienne, le moment le plus intense et le plus dramatique : le sujet était éminemment romantique. Comme l’écrivit Sylvain Bellenger dans le catalogue de l’exposition Girodet du Louvre (voir l’article), «Atala rencontrait l’esprit du siècle».


1. Pierre-Jérôme Lordon (1779-1838)
La communion d’Atala, 1808
Huile sur toile - 67 x 87 cm
Paris, Musée de la Vie romantique
Photo : Osenat
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On reconnaît les protagonistes du roman publié en 1801, qui connut un succès immense et ne cessa d’inspirer peintres et artistes. Atala et Chactas, les deux Indiens de Louisiane, vivent un amour impossible : la jeune fille avait fait à sa mère le vœu de rester vierge et s’est donc suicidée au lieu de se donner à Chactas. Soutenue par Chactas, agenouillé derrière elle, Atala est prête à expirer mais reçoit l’extrême-onction de la part d’un moine capucin, le père Aubry, un vieil ermite. Signé en bas à droite, le tableau de Lordon est arrivé jusqu’à nous sur sa toile d’origine et vraisemblablement dans le cadre d’origine. Plutôt qu’une esquisse, il s’agit très probablement d’une réduction du grand tableau (ill. 2) que Lordon présenta au Salon de 1808, là où Girodet dévoila Atala au tombeau (ill. 3).


2. Pierre-Jérôme Lordon (1779-1838)
La communion d’Atala, 1808
Huile sur toile - 257 x 204 cm

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