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Une acquisition majeure pour Sèvres

18/5/20 - Acquisition - Sèvres, Musée national de Céramique - Lors de l’exposition Impérial & Royal organisée par Camille Leprince à la galerie Aveline à l’automne 2016, tous les regards convergeaient vers l’exceptionnel ensemble de porcelaines du Premier Empire convoitées par le château de Fontainebleau, qui lançait à l’occasion une importante campagne en vue de les acquérir par lots pour le Musée Napoléon (voir la brève du 30/8/16), ce qui fut progressivement mené à bien (voir la brève du 11/9/17 puis la brève du 27/2/19) au fil des années suivantes. La plupart des pièces présentées provenaient de la collection Twinight de Richard Baron Cohen, qui porte le nom de la fastueuse résidence librement inspirée du Petit Trianon où le collectionneur boulimique - on comptait plus de deux mille porcelaines - présentait ses trésors, accumulés avec passion depuis les années 1990. Ce fascinant ensemble avait déjà fait l’objet d’une exposition itinérante entre 2007 et 2009, passée par le château de Charlottenburg à Berlin, le Liechtenstein Museum, le Musée national de Céramique de Sèvres puis le Metropolitan Museum of Art de New-York.


1. Manufacture royale de Sèvres
Plateau ovale 1ère grandeur du déjeuner L’Art de la porcelaine, 1816
Porcelaine dure de Sèvres, or et émail - 43,7 x 34,4 cm
Sèvres, Musée national de Céramique
Photo : Camille Leprince/Jérémie Beylard
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C’est l’une de ses pièces phares (ill. 1) qui vient de retrouver - définitivement - le sol français : ce plateau ovale première grandeur, issu du déjeuner L’Art de la porcelaine, vient d’être acheté par le musée de Sèvres, grâce à l’apport financier du département des Hauts-de-Seine et de l’indispensable Société des amis du musée national de Céramique. Cette acquisition exceptionnelle permet de faire revenir à Sèvres le seul vestige conservé de ce prestigieux service à thé ou à café, dont les archives de la Manufacture rapportent qu’il comportait deux cruches à lait, un sucrier, deux tasses litron avec leurs soucoupes ainsi que ce plateau, mais pour lequel il n’est curieusement nulle part fait mention d’une cafetière ni d’une théière. Si les formes choisies ne sont pas des nouveautés mais au contraire des « classiques » de Sèvres, l’iconographie choisie par le directeur de la Manufacture Alexandre Brongniart est d’une grande originalité puisqu’elle raconte toutes les étapes de la création des pièces en porcelaines, de l’extraction du kaolin dans les carrières de Saint-Yrieix jusqu’au travail des artisans au sein de la manufacture. On sait par exemple que le sucrier était décoré de scènes montrant une visite de minéralogistes dans la carrière puis une visite d’étudiants de l’École des Mines au moulin.


2. Jean-Charles Develly (1783-1862)
Dessin préparatoire pour le cartouche central du plateau du déjeuner L’Art de la porcelaine, 1816
Sèvres, Musée national de Céramique
Photo : Camille Leprince/Jérémie Beylard
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