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Un tableau de Rochegrosse acquis par le Petit Palais
11/8/23 - Acquisition - Paris, Petit Palais, Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris - Difficile de savoir si cette Japonaise d’atelier est bel et bien Sarah Bernhardt (ill. 1). La peinture est de Georges Rochegrosse qui représenta l’actrice à plusieurs repises. Elle a été achetée par le Petit Palais à la Galerie L’Horizon chimérique, à Bordeaux, et rejoint dans les collections plusieurs portraits de celle qui fut surnommée « la Divine » ; parmi ceux-ci, il y a bien sûr le fameux tableau de Georges Clairin, qui fut donné par Maurice Bernhardt après la mort de sa mère en 1923, mais aussi le pastel de sa grande amie Louise Abbema acquis en 2020 (voir la brève du 21/10/20) ainsi qu’une médaille de René Lalique et un plat en faïence du céramiste Edmond Lachenal. La plupart de ces œuvres sont actuellement visibles dans la passionnante exposition que le musée consacre justement à Sarah Bernhardt jusqu’au la fin du mois d’août (voir l’article).
- 1. Georges Rochegrosse (1859-1938)
Japonaise d’atelier (Sarah Bernhardt ?), vers 1885
Huile sur toile - 40 x 32 cm
Paris, Petit Palais
Photo : Petit Palais - Voir l´image dans sa page
De Rochegrosse, le Petit Palais conserve une peinture orientaliste ainsi que trois dessins, deux études pour la Joie rouge et la représentation d’un soldat prussien pendant la guerre. Longtemps sous-estimé, le peintre a été révélé par une exposition en 2013 au Musée Anne-de-Beaujeu de Moulins qui montrait la diversité de son œuvre (voir l’article). Beau-fils, puis fils adoptif du poète Théodore de Banville, Georges Rochegrosse était un grand amateur d’opéra, de littérature et de théâtre, ce dont témoignent ses peintures, de la monumentale et sanguinolente Andromaque au bucolique Chevalier aux fleurs emprunté à Wagner, en passant par Salammbô qu’il représenta sur toile, mais aussi sur papier, réalisant cinquante-deux illustrations du roman de Flaubert (voir l’article sur l’exposition Salammbô).