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Un nouveau Kinson pour Fontainebleau

1. François-Joseph Kinson (1770-1839)
Portrait de Joseph Jérôme Siméon, 1810
Huile sur toile - 220 x 140 cm
Fontainebleau, Musée national du château
Photo : Galerie Alexis Bordes
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29/12/21 - Acquisition - Fontainebleau, Musée Napoléon - Pas toujours tendre avec les juristes, l’histoire a sans doute oublié Joseph Jérôme Siméon, qui mena pourtant une brillante carrière entre la fin de l’Ancien Régime et le milieu du XIXe siècle : sauf erreur de notre part, le dernier article qui lui fut consacré remonte à 1973. C’est la récente réapparition d’un splendide portrait en pied (ill. 1) de Siméon, alors ministre de l’éphémère royaume de Westphalie, qui remit cette personnalité connue des seuls spécialistes sur le devant de la scène, d’autant plus que le tableau vient d’être acquis par le Château de Fontainebleau auprès du galeriste parisien Alexis Bordes [1]. On comprend au premier coup d’œil l’intérêt d’une telle représentation pour les - richissimes - collections bellifontaines : créé ex nihilo à l’occasion du Traité de Tilsitt en 1807, confié à Jérôme Bonaparte, inexpérimenté benjamin de la fratrie désormais impériale, le royaume satellite de Westphalie était déjà évoqué dans les salles du Musée Napoléon Ier du château de Fontainebleau, où une passionnante exposition [2] consacrée au roi Jérôme s’était tenue à l’hiver 2008-2009 (voir l’article).

Né à Aix-en-Provence, capitale parlementaire, ce fils de juriste commença par enseigner le droit puis entama une carrière politique, devenant député puis président du Conseil des Cinq-Cents mis en place par le Directoire. Siméon présidait cette assemblée lorsqu’il fut remarqué par le jeune général Bonaparte, qui le nomma au Tribunat, nouvelle institution créée par la constitution de l’an VIII. Proche de Cambacérès et surtout de Portalis, son compatriote - leurs deux statues ornent ainsi depuis 1847 le Palais de justice d’Aix-en-Provence, édifié par Ledoux à la fin du XVIIIe…

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