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Un feuillet enluminé du Maître des Heures Collins acquis par Cluny

31/10/20 - Acquisition - Paris, Musée de Cluny - Proposé à la vente par l’étude Prunier à Louviers le dimanche 11 octobre, le feuillet (ill. 1) fort remarqué s’était envolé pour 52 000 euros (hors frais), emporté par le Musée de Cluny. Présenté comme une miniature tirée d’un livre d’heures daté vers 1450, il avait rapidement été rapproché du manuscrit des Heures dites de Collins conservé au Philadelphia Museum of Art. À défaut de rejoindre l’ouvrage originel dont il fut détaché, il offre au musée parisien une brillante illustration de l’enluminure amiénoise des années 1440-1450.


1. Maître Des Heures Collins, 1440-1450
Feuillet enluminé  : Femme en prière
Vélin contrecollé - 18,5 x 12, 5 cm
Paris, Musée de Cluny
Photo : SVV Prunier
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Longtemps demeuré anonyme, le Maître des Heures Collins, doit son identité stylistique à John Plummer qui, dans le catalogue de l’exposition new-yorkaise de 1982 « Last Flowering. French Painting in Manuscripts (1420-1530) from American Collections », le nomma d’après un livre d’heures du musée de Philadelphie, provenant de la collection Collins. Cette collection, offerte au musée américain en 1945 par la veuve du collectionneur Philip S. Collins, compte dix-sept manuscrits des plus précieux, principalement des livres d’heures du XVe siècle, français pour plus de la moitié d’entre eux. Particulièrement raffiné, le manuscrit des Heures dites de Collins en est l’un des fleurons, peint par le plus remarquable représentant de l’enluminure amiénoise autour de 1440. Amiens, devenue à l’heure du Traité d’Arras un important foyer artistique, accueillit tout un groupe de miniaturistes mis au jour par Plummer puis plus spécifiquement étudié par Susie Nash [1]. Principalement peintres de livres d’heure, ils furent nommés d’après le lieu de conservation et la cote de ces livres. François Avril et Nicole Reynaud, dans le catalogue de leur illustre exposition présentée à la BnF en 1993-1994, « Quand la…

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