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Trois ventes Artcurial

8/11/22 - Marché de l’art - Paris - C’est un tableau dont on avait perdu la trace depuis sa vente en 1929, connu seulement par deux copies, l’une étant conservée au Musée d’Alger. Artcurial met en vente Narcisse de Laurent de La Hyre (ill. 1). Le fils de Liriope et de Céphise se contemple dans un miroir d’eau cerné d’une margelle de pierre usée par le temps. L’artiste introduit un jeu de regards en plaçant près de lui deux nymphes qui l’observent ; l’une doit être Écho que le jeune homme avait éconduite. Elles sont accoudées sur un relief représentant un sacrifice antique, tandis que deux putti tiennent en laisse des lévriers peints avec réalisme. Ce tableau, comme cinq autres du maître - notamment l’Enlèvement d’Europe au Museum of Fine Arts de Houston, daté de 1644 -, fut repris en tapisserie pour la tenture dite des Amours des dieux, inventoriée en 1673 dans le Mobilier de la Couronne. Les peintures ne semblent pas avoir été réalisées spécifiquement pour cette série de tapisseries, qui fut probablement conçue a posteriori.


1. Laurent de La Hyre (1606-1656)
Narcisse
Huile sur toile - 100 x 136,5 cm
Paris, Artcurial, vente du 9 novembre, 18 h.
Photo : Artcurial
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La peinture française des XVIIe et XVIIIe siècles est à l’honneur dans cette vente prévue le 9 novembre. François Perrier, contrairement à La Hyre entreprit le voyage à Rome, en 1624, après s’être formé à Lyon chez Horace Le Blanc. En Italie, il collabora avec Lanfranco au décor de la coupole de Sant’Andrea della Valle, puis de retour en France, travailla jusqu’en 1635 avec Simon Vouet. L’Adoration des bergers témoigne de ces collaborations successives assimilées par l’artiste ; elle fut peinte à un moment de transition : Perrier avait quitté l’atelier de Vouet, mais n’avait pas encore entrepris son deuxième voyage à Rome. On ne sait pour quel lieu cette toile fut peinte, mais un dessin préparatoire est conservé au musée de Weimar.


2. Antoine Watteau (1684- 1721)
La Revanche des paysans
Huile sur panneau de noyer, une planche, entoilé - 32,5 x 39,5 cm
Paris, Artcurial, vente du 9 novembre, 18 h.
Photo : Artcurial
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Parmi les maîtres du XVIIIe siècle, le peintre des fêtes galantes mit aussi en scène des paysans en colère (ill. 2). Le tableau n’est pas si surprenant dans l’œuvre d’Antoine Watteau, qui peignit à ses débuts des scènes de la vie militaire dans des compositions allant souvent par paire, telles Les Fatigues de la guerre et Les Délassements de la guerre. La Revanche des paysans décrit la révolte de villageois, munis de fourches et de fléaux, contre un seigneur local, que l’on aperçoit au premier plan, élégamment vêtu et monté sur un cheval blanc qui se cabre. Autour de lui, paysans et soldats s’entretuent gaillardement, formant une ribambelle de figures qui serpente jusqu’à l’arrière-plan, ponctuée par les taches rouges des uniformes. L’œuvre avait pour pendant le Pillement d’un…

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